La tension ne retombe pas en Israël et en Cisjordanie. Ce jeudi, une nouvelle attaque au couteau à Al-Qods a fait une nouvelle victime côté israélien. Hier mercredi, plusieurs autres attaques au couteau ont eu lieu à l'encontre de juifs israéliens, tandis que la Cisjordanie continuait à être agitée par des violences.
Quatre hommes, apparemment des "moustaaribine", des membres d'unités spécialisées infiltrées en déguisement parmi les manifestants, ont ouvert le feu sur des lanceurs de pierres parmi lesquels ils s'étaient auparavant fondus en masquant eux- aussi leurs visages sous le keffieh, selon les images photos et vidéos capturées par l'AFP.
De leur côté, les députés arabes du Parlement israélien, solidaires des Palestiniens, ont décidé de défier l'interdiction édictée par le Premier ministre aux parlementaires d'aller sur l'esplanade des mosquées. Cette décision est "insensée et illégale", a jugé le député arabe Ahmad Tibi. "Demain (vendredi), nous serons tous à la mosquée al-Aqsa, parce que c'est notre mosquée", a-t-il annoncé. Netanyahu a pris cette disposition exceptionnelle devant la propagation des violences qui secouent Jérusalem et la Cisjordanie occupée et suscitent depuis une semaine les comparaisons avec les Intifadas de 1987 et 2000.
Ces tensions se sont étendues mercredi au coeur d'Israël. Pour la première fois depuis le début de l'accès de fièvre, un Palestinien de 17 ans de Yatta (Cisjordanie), Amjad Hatem Al-Jundi, a été tué après avoir légèrement blessé un soldat israélien à Kiryat Gat, loin de la Cisjordanie et de Jérusalem. Un Palestinien de 25 ans, également des environs d'Hébron, a poignardé et blessé un juif orthodoxe avant d'être maîtrisé à Petah Tikva.
Devant cet accès de violences, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a reporté sa visite prévue jeudi en Allemagne. Il a appelé les Israéliens à être en "état d'alerte maximale" face au risque d'attentats.