“Il y a un soupçon d'identité entre une des traces et un enregistrement au fichier national automatisé des empreintes génétiques", a déclaré Jean-Michel Prêtre à l'AFP, confirmant une information de 20 Minutes.
"Mais il y a des vérifications qui sont faites, pour l'instant il n'y a rien de certain. Cela doit être confirmé par des analyses en laboratoire", a-t-il ajouté.
En novembre 2015, quatre empreintes génétiques correspondant à quatre hommes, deux empreintes parfaitement exploitables et deux autres partiellement, avaient été retrouvées sur deux portes et un chevron qui se trouvaient sur la scène du crime. Sur ces deux portes avait été écrit "Omar m'a tuer" et "Omar m'a t" avec le sang de la victime.
De premières analyses ont récemment permis de déterminer que ces traces ne correspondent pas au profil génétique d'Omar Raddad.
Son avocate Sylvie Noachovitch avait alors estimé que la découverte d'un ADN correspondant à celui relevé sur les scellés pourrait marquer une avancée considérable de l'enquête et désigner un nouveau suspect.
A moins, avait-elle reconnu, qu'il ne s'agisse "de celui d'un journaliste ou d’un policier" qui aurait manipulé les pièces à conviction lors du procès en 1994. "Mais ultérieurement", assure-t-elle, "ces scellés ont été très bien protégés".
Ghislaine Marchal, alors âgée de 65 ans, une riche veuve vivant à Mougins (Alpes-Maritimes), avait été tuée à coups de couteau le 23 juin 1991 dans sa propriété. Son jardinier, Omar Raddad, avait été condamné en 1994 à 18 ans de réclusion criminelle, avant de bénéficier d’une libération conditionnelle en 1998 suite à une grâce présidentielle partielle de Jacques Chirac.
D'autres traces ADN ne correspondant pas à celles de Omar Raddad avaient déjà été retrouvées sur le lieu du crime, mais en 2002, la justice avait refusé un nouveau procès.