«L’Algérie que nous aimons tant et avec laquelle nous partageons tant d’enfants et tant d’histoires entre dans une histoire qui la déshonore, à empêcher un homme gravement malade de se soigner. Ce n’est pas à la hauteur de ce qu’elle est», a-t-il asséné devant les ambassadeurs français réunis à l’Elysée.
«Et nous qui aimons le peuple algérien et son histoire, je demande instamment à son gouvernement de libérer Boualem Sansal», a-t-il ajouté. Ce «combattant de la liberté» est «détenu de manière totalement arbitraire par les responsables algériens», a-t-il martelé.
Critique du pouvoir algérien, Boualem Sansal, 75 ans, est incarcéré depuis la mi-novembre pour atteinte à la sûreté de l’Etat et se trouve dans une unité de soins depuis la mi-décembre.
Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a évoqué pour la première fois son arrestation le 29 décembre, le qualifiant de «voleur», «à l’identité inconnue» et de «bâtard».
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L’auteur de «2084: la fin du monde», naturalisé français en 2024, est poursuivi en vertu de l’article 87 bis du code pénal algérien, qui sanctionne «comme acte terroriste ou subversif, tout acte visant la sûreté de l’Etat, l’intégrité du territoire, la stabilité et le fonctionnement normal des institutions».
Le régime d’Alger a mal pris des déclarations de Sansal au média français Frontières affirmant que le territoire marocain a été tronqué sous la colonisation française au profit de l’Algérie.
Son arrestation s’ajoute à la nouvelle crise entre Paris et Alger, initiée en juillet par la décision de la France, par la voix du président Macron, d’appuyer la souveraineté du Maroc sur le Sahara.