Vidéo. Une prostituée marocaine raconte son quotidien à la BBC

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Une prostituée marocaine a choisi de raconter son histoire aux caméras de la BBC. Mais la chaîne britannique se serait fortement inspirée d'un documentaire sorti en 2013, du réalisateur marocain Mohammed Nabil.

Le 06/01/2015 à 09h52

C'est face caméra et à visage découvert qu’une prostituée marocaine a choisi de révéler les détails de sa souffrance quotidienne et de raconter l’engrenage qui l’a emmenée dans le monde de la nuit, de la drogue et de l’alcool. La chaîne britannique BBC a été invitée à explorer la pièce où elle vit avec ses enfants, nés hors mariage. Mais d'après le site moroccoworldnews.com, la chaîne britannique aurait utilisé des images d'un documentaire nommé Jewels of Grief (when there is no hope), du réalisateur marocain Mohammed Nabil. Celui-ci possède les copyrights du documentaire. Le film relate les histoires de deux jeunes femmes marocaines en proie à leur condition sociale précaire.

L'histoire que la BBC a choisi de relater«Je suis une prostituée, je fume, je bois et je ne suis pas une femme marchandise" dit-elle devant la caméra. Tout a commencé avec une relation hors mariage durant laquelle la jeune marocaine est tombée enceinte. Chassé du domicile familiale, elle se retrouve dans la rue et s’engouffre dans le monde de la nuit où les rencontres avec les hommes sont furtives et où les sentiments n’existent pas. Sans moyen de contraception, la jeune femme tombe rapidement enceinte une seconde fois. La descente aux enfers pouvait véritablement commencer.

Drogues, Alcool, médicaments… tout y passe pour essayer d’oublier ses conditions de vie précaires. Ce témoignage rare devant les caméras de télévision, permettra peut-être d’aider d’autres jeunes filles dans la même situation ou cas de figure de cette courageuse jeune femme. Désormais elle aspire à retrouver une certaine dignité et a demandé à Dieu de remplir trois souhaits pour elle: un lui apporter un mari qui serait disposé à élever ses enfants, voyager en Europe et avoir un emploi décent.

Par Mohamed Darouiche
Le 06/01/2015 à 09h52