La Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA) a annoncé avoir classé sans suite les plaintes déposées par trois partis politiques – le Parti du progrès et du socialisme (PPS), le Mouvement populaire (MP) et le Parti de la justice et du développement (PJD) – au sujet d’une capsule vidéo diffusée par les chaînes de télévision publiques, en lien avec l’organisation de la Coupe du monde 2030.
Les formations politiques plaignantes estimaient que cette vidéo établissait un lien entre l’événement sportif international et certains programmes gouvernementaux, ce qui, selon elles, relevait d’une forme de publicité politique interdite par la législation audiovisuelle.
Réuni le 8 mai 2025, le Conseil supérieur de la communication audiovisuelle a jugé que le contenu de la capsule ne contenait aucun élément constituant une publicité ni aucun caractère de promotion politique, tel que défini par la loi n°77.03. Le Conseil a souligné que la vidéo visait principalement à sensibiliser les citoyens à l’importance de leur adhésion aux grands chantiers sociaux du pays, sans faire référence explicite ou implicite à une formation politique, à un gouvernement en particulier ou à des symboles partisans.
Selon la HACA, la capsule présente un message institutionnel, mettant en avant la portée nationale et internationale de l’organisation conjointe de la Coupe du monde 2030 par le Maroc, et valorise les efforts du Royaume dans les domaines social et sportif. Elle s’inscrit dans une logique de mobilisation citoyenne, notamment des jeunes, autour des projets d’intérêt général.
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Le Conseil a également précisé que les programmes sociaux évoqués dans la vidéo sont issus d’initiatives lancées par le roi Mohammed VI, et ont été mis en œuvre par différents gouvernements successifs, à diverses périodes.
En conclusion, la HACA a affirmé que la capsule ne constitue ni une prise de position partisane ni la défense d’intérêts politiques, économiques ou idéologiques, et qu’elle respecte les dispositions des cahiers des charges des chaînes concernées.
Enfin, le Conseil supérieur a réitéré son attachement à l’équité entre la majorité gouvernementale et l’opposition dans les médias audiovisuels, notamment dans le traitement des questions d’intérêt général, en dehors et durant les périodes électorales.








