Le site internet de l’agence de presse algérienne (APS) dans sa version multilingue a subi hier, dimanche 12 février 2023, «une cyber attaque grave qui a conduit à son blocage temporaire», indique un communiqué de l’agence repris par plusieurs médias algériens.
Au lieu de reconnaître son incompétence et forte vulnérabilité aux cyberattaques, la suspicion de l’agence de propagande algérienne s’est vite tournée vers le Maroc et «l’entité sioniste».
«Cette série d’attaques électroniques a été localisée selon les sources géographiques de l’entité sioniste, du Maroc et de certaines régions d’Europe. Des mesures techniques et les systèmes de défense de l’agence ont permis de repousser cette série d’attaques qui est toujours en cours», a ajouté la même source.
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Ces accusations nous rappellent, entre autres, l’épisode des feux de forêts qui ont dévasté le nord de l’Algérie en août 2021, quand le Palais d’El Mouradia a sorti un communiqué pour évoquer, sans la moindre preuve, l’implication directe du Maroc.
Le blocage invoqué par APS n’est toujours pas levé. Le porte-voix officiel de la junte algérienne est hors service. Ce qui instruit sur les retards pris par le régime d’Alger dans la cybersécurité et les nouvelles technologies. L’APS, étant un site sensible, devait normalement relever de la sécurité nationale. Sa vulnérabilité est à l’image d’une armée incapable de sanctuariser ses sites sensibles.