Des comptes comme ceux d'Amnesty International, du ministère français de l'Economie ou de la BBC Amérique du Nord, ont affiché un message mercredi matin évoquant le référendum constitutionnel du 16 avril en Turquie et débutant par une croix nazie.
"Nous sommes conscients de problèmes ce matin touchant de nombreux comptes (...) Nous avons localisé la source rapidement qui est limitée à une application tierce", a indiqué un porte-parole.
"Nous avons supprimé ses autorisations immédiatement", a-t-il ajouté, soulignant qu'"aucun autre compte n'a été touché".
L'application en question, Twitter Counter a lancé de son côté une enquête sur le piratage dont elle a été victime et qui a permis le détournement de nombreux comptes Twitter, a dit son PDG Omer Ginor dans une déclaration à l'AFP.
"Nous avons ouvert une enquête sur le sujet. Avant toute conclusion, nous avons déjà pris des mesures pour contenir de tels piratages sur les comptes de nos utilisateurs", précise le patron de cette société qui se présente comme le premier fournisseur de statistiques sur Twitter.
Twitter Counter, une société établie aux Pays-Bas, souligne qu'elle ne conserve pas les mots de passe des utilisateurs Twitter ni leurs données de carte bancaire.
Cette attaque survient alors qu'Ankara est en plein bras de fer avec plusieurs pays, l'Allemagne et les Pays-Bas en tête, après l'interdiction faite à plusieurs ministres de faire campagne auprès de la diaspora turque pour le oui au référendum du 16 avril sur l'augmentation des pouvoirs du président.
Elle se produit le jour des élections législatives aux Pays-Bas, considérées comme un baromètre du populisme en Europe.