Si la fin du calife présumé de "l'État islamique", Abou Bakr al-Baghdadi, tué le 27 octobre à Najaf, en Irak, a été mondialement saluée, ce n'est pas ainsi que l'ont entendu les activistes du front séparatiste du Polisario. "Abou Bakr al-Baghdadi n'était nullement une menace", lit-on dans un message retweeté par la dénommée Ebbaba Hameida, qui n'est autre qu'une journaliste de la Radio nationale d'Espagne, 24 Horas (voir le tweet ci-contre).
L'intéressée, infiltrée par le polisario au sein d'une radio espagnole publique censée combattre le terrorisme sous toutes ses formes, ne s'est pas arrêtée à ce stade de l'ignominie. Dans le message retweeté par ses soins, le chef de Daech, Abou Bakr al-Baghdadi, est même qualifié de "moujahid". "Abou Bakr al-Baghdadi est le fondateur d'un groupe qui est né pour combattre l'occupation de l'Irak par les États-Unis", peut-on encore lire dans le message posté par cette thuriféraire de l'hydre de Daech, comptable du pire génocide perpétré à l'encontre non seulement des civils innocents en Irak, mais un peu partout à travers le monde, de la Syrie à la Libye, en passant par le Mali, le Burkina Faso, le Nigeria, voire en Europe et en Asie.
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Cette ode à la barbarie faite par la dénommée Ebbaba Hameida, au-delà de l'offense faite à la mémoire de milliers de victimes innocentes de la pieuvre terroriste d'Abou Bakr al-Baghdadi, s'inscrit à contresens de l'indignation générale que suscitent les marchands de la mort, les stratèges du chaos généralisé, les fossoyeurs de la vie, lesquels, bien entendu, n'ont strictement rien à voir avec l'Islam.
Elle garde toutefois le mérite de démontrer, à ceux qui doutent encore, l'affection mortifère que le front polisario n'a eu de cesse de témoigner envers le terrorisme international.