Dans un communiqué publié à l’occasion du 31ème anniversaire de la Journée mondiale de la liberté de la presse, l’Association nationale des médias et des éditeurs (ANME) a souligné la nécessité de «rompre avec la situation temporaire actuelle, et de procéder à la formation d’un Conseil national de la presse, avec une nouvelle ossature à même de répondre aux réelles attentes du secteur et résoudre ses problèmes».
L’association a aussi exhorté les départements gouvernementaux concernés à «suivre le rythme des développements que connaît le secteur des médias, et à s’efforcer collectivement de produire des projets de loi qui répondent aux aspirations et contribuent au progrès des entreprises médiatiques, progrès qui se reflétera positivement sur la situation des journalistes». Elle a appelé, dans le même ordre d’idées, à «encourager les institutions médiatiques à investir à l’étranger pour contribuer à créer un pôle médiatique compétitif au niveau international qui puisse défendre les causes cruciales et protéger le pays contre la désinformation».
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L’ANME a également mis l’accent sur l’impératif de «rompre avec le chantage, la fraude et le mercenariat pratiqués par les sites illégaux, et de faire face au phénomène des Youtubeurs qui se cachent sous le couvert du journalisme».
L’association a souligné que ce long chemin ne sera pas achevé sans la réalisation d’un ensemble de réformes dans tous les domaines, notamment via la promulgation de nouvelles lois et réglementations qui ouvrent la voie à l’exploitation des opportunités disponibles à l’ère des technologies modernes et de l’intelligence artificielle.
Et l’ANME d’ajouter que la commémoration de la Journée mondiale de la liberté de la presse coïncide avec la poursuite du débat national sur les voies possibles pour une sauvegarde effective et définitive du métier de journaliste, et pour une rupture avec la crise du Covid-19 et ses conséquences sur les entreprises médiatiques et, partant, sur les conditions socio-économiques des journalistes, techniciens et travailleurs.
En conclusion, l’association a fait part de sa fierté et de son appréciation du laborieux travail entrepris par les journalistes et les sacrifices qu’ils consentent pour protéger le secteur et défendre son indépendance et sa dignité.