Les autorités marocaines sont "indignées" par l'attitude de France 24 vis-à-vis des institutions du Royaume et le font savoir. Dans une lettre adressée au DG de cette chaîne française d'information internationale en continu, le gouvernement marocain exprime, via le ministère de la Culture et de la communication, "son indignation face à l'attitude de cette chaîne qui continue de réserver aux faits et événements relatifs au Royaume du Maroc un traitement médiatique partial et tendancieux".
Dans cette lettre, dont copie est parvenue à le360, le ministère de la Culture et de la communication réagit au traitement réservé par cette chaîne satellitaire à l'affaire Taoufik Bouachrine. "Les 26, 27 et 28 février 2018, France 24 arabophone a consacré des programmes d'information à M. Taoufik Bouachrine, accusé de faits relevant du droit commun. Les questions posées et le débat déclenché dans ces programmes ont été orientés sciemment vers des conclusions diffamatoires à l'égard du Maroc et ses institutions", relève le département de tutelle.
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"Le traitement réservé à cette affaire par votre chaîne a bafoué les règles déontologiques les plus élémentaires de la profession. Les programmes "Wajh li Wajh" (Face-à-face) et "Mountada Assahafa" (Forum de la presse), diffusés respectivement les 26 et 28 février 2018, en sont un exemple éloquent", pointe le même département.
""Wajh li Wajh" a donné exclusivement la parole à un membre du comité de défense de M. Bouachrine sans aucun autre invité en face de lui, comme le veut ce genre d'émission. Le principe de l'équilibre de l'information a été bafoué, tout comme dans l'émission "Mountada Assahafa" où le choix des invités, l'orientation du débat par l'animatrice et le manque de rigueur témoignent de ce parti-pris flagrant contre les institutions du Royaume du Maroc", proteste la même source.
En effet, ce n'est pas la première fois que le ministère de la Culture et de la communication attire l'attention de France 24 sur les manquements déontologiques en matière de couverture de l'actualité relative au Maroc". A l'été 2017, le même département avait interpellé France 24 suite à la diffusion par cette chaîne d'images n'ayant aucun lien avec les événements d'Al Hoceïma. En guise d'excuses, la chaîne avait invoqué "une défaillance technique".
Une défaillance plutôt déontologique que France 24 a intérêt à réparer en toute urgence. Il y va de sa crédibilité, ou ce qu'il en reste, vis-à-vis de ses téléspectateurs, au Maroc comme ailleurs.