La commission mixte de l’ANME et le SNPM ont consacré cette réunion à plusieurs problématiques et aspects du secteur dans le sillage de l’accord social conclu entre les deux parties et qui a débouché, entre autres, sur des augmentations des salaires au profit des journalistes et aux autre salariés des entreprises de presse.
Dans un communiqué commun diffusé à l’issue de cette réunion, les deux parties affirment s’en tenir à un dialogue constructif autour d’une mouture finale de la convention collective qui précise les relations contractuelles entre les journalistes et les entreprises de presse pour ce qui concerne les promotions, les responsabilités, l’organisation du travail, les droits et les obligations dans la perspective d’asseoir une approche socio-professionnelle qui prend en considération les conditions matérielles des ressources humaines placées au centre de tout le processus.
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L’ANME et le SNPM notent la réaction positive de la majorité des entreprises de presse à l’accord social et l’accueil favorable dont il a bénéficié, en tant qu’acquis sans précédent, au bénéfice des journalistes et des salariés du secteur. Un précédent qui fait du volet social une condition et un critère irréversibles pour bénéficier des subventions publiques.
Les deux parties ajoutent qu’elles vont continuer à travailler de concert pour défendre une refonte du Code de la presse et de l’édition dont plusieurs articles nécessitent d’être révisés. La même réforme doit toucher le statut de base des journalistes et la loi portant création du Conseil national de la presse.
Pour le Code de la presse et de l’édition, l’ANME et le SNPM appellent à éviter l’approche sélective lors d’une éventuelle réforme parce que toutes ses dispositions sont liées et constituent un tout qui a besoin d’être harmonisé. Et de rappeler certaines lacunes du Code actuel dont l’omission des conditions légales nécessaires pour asseoir un modèle d’investissement spécifique à l’entreprise de presse et l’accès à la profession.
Des lacunes sont également relevées dans la loi portant création du Conseil national de la presse dont le rôle doit être renforcé en tant qu’acquis pour les professionnels et un outil pour réguler la profession, la tirer vers le haut et la prémunir contre les dérapages.
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Dans ce sens, l’ANME et le SNPM rappellent la journée d’étude organisée à la Chambre des représentants, le 21 décembre 2022, autour du thème des médias nationaux, de la société et des défis à venir. Rencontre au cours de laquelle tous les intervenants ont convenu de la nécessité d’élaborer une loi-cadre qui ferait office de feuille de route pour une presse nationale forte, de qualité, professionnelle et à même de préserver la société des pratiques immorales et contraires à la déontologie.
Pour conclure, l’ANME et le SNPM rappellent qu’ils ne s’engageraient pas dans un nouveau processus sans aller de l’avant dans la réflexion et le travail sur les points précités en s’inspirant des expériences internationales réussies dans le domaine.