Lakome : Ali Anouzla n'est pas le seul maître à bord

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Selon Aboubakr Jamai, le site Lakome a un lien avec une société anonyme basée en France. Le nom de Ali Anouzla, poursuivi pour apologie du terrorisme, ne figure pas dans les statuts de cette entreprise. La défense de Anouzla demande la liberté provisoire.

Le 23/10/2013 à 12h39

"Le site Lakome a un lien avec une société anonyme basée en France qui s'occupe des volets administratif et technique", a révélé Aboubakr Jamai mardi à Rabat, réaffirmant être en charge du côté rédactionnel de la version francophone de ce site. "Ni le nom d'Ali Anouzla ni le mien ne figurent dans les statuts de cette société", a-t-il déclaré lors d'une rencontre de soutien à Ali Anouzla. Sur le plan proprement rédactionnel "Ali Anouzla est bel et bien le directeur de la publication du site. Moi je m'occupe de la version francophone. A part dans l'ours, aucun des deux noms n'apparaît dans les documents constitutifs de cette société", a précisé Jamai qui vit en Espagne.

Jamai a révélé avoir réussi "à obtenir d'une ONG établie au Danemark une aide financière qui a contribué à faire tourner le site Lakome". Il n'a pas précisé le montant de ce soutien. Lors de cette rencontre, Jamai s'est montré très attaché à garder Lakome en ligne, malgé la demande de Ali Anouzla de fermer "provisoirement" le site. Une demande a été faite dans ce sens par l'avocat de Anouzla aux autorités concernées. Toujours est-il que Lakome est toujours accesible depuis l'étranger.

Dans son intervention, Jamai a vivement dénoncé l'avocat Hassan Semlali, nouvellement désigné par Anouzla. Pour rappel, les quatre avocats (Abderrahim Jamai, Abderrahmane Benameur, Khalid Séfiani, Naîma Guellaf) se sont retirés la veille de la présentation (mardi) de Anouzla devant le juge d'instruction. Un retrait qui suscite beaucoup d'interrogations. Aboubakr Jamai s'en est pris à la soeur de Ali Anouzla, lui reprochant vivement son rôle dans la décision de fermer le site Lakome.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 23/10/2013 à 12h39