Que penser de la dernière sortie improvisée du ministre de la Communication, consacrée entre autres à un grand chantier audiovisuel, à savoir celui de la TNT (Télévision numérique terrestre) ? Il faut dire qu’à peine deux ans nous séparent du switch vers le tout numérique. Plusieurs journaux à paraître ce mercredi 29 mai reviennent sur les multiples annonces de Mustapha El Khalfi, lors d'une conférence organisée lundi dernier.
Le quotidien Al Bayane rapporte que "le gouvernement va subventionner les familles aux faibles revenus pour avoir accès à la TNT". De son côté, Al Massae indique que "le programme TNT défendu par El Khalfi est une réponse aux engagements internationaux du Maroc en ce qui concerne la TNT et que l’enjeu majeur est celui de la souveraineté nationale dans ce domaine".En mode veille
Al Ahdath Al Maghribiya reprend les déclarations du ministre de la Communication qui précise qu’ «une enveloppe budgétaire sera mobilisée pour réussir la transition de la diffusion hertzienne vers le tout numérique. Un fonds dédié sera mis en place dans le cadre de la loi de finances 2014". Autant dire que El Khalfi a pensé à tout pour s’accaparer ce chantier de la migration vers la Télévision numérique terrestre. Une campagne de communication est même prévue pour ce mois de juin pour sensibiliser les Marocains à la généralisation de la TNT.Or, le chantier de la TNT n’est pas uniquement l’apanage d’un gouvernement. Il doit impliquer plusieurs acteurs clés, en l’occurrence la Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA), le pôle audiovisuel public (SNRT et 2M) et enfin les opérateurs privés. Mais, à en juger par la manière avec laquelle il aborde la TNT, El Khalfi veut faire cavalier seul. Comment faire autrement lorsque l’on sait que ses relations avec les managers du pôle audiovisuel public sont en mode veille ?