La grande dame de France Médias Monde se confie

Marie-Christine Saragosse, PDG de France Médias Monde, a présidé mercredi la conférence de presse de France 24 consacrée notamment à l'émission-événement "Le tour du Maghreb".

Marie-Christine Saragosse, PDG de France Médias Monde, a présidé mercredi la conférence de presse de France 24 consacrée notamment à l'émission-événement Le tour du Maghreb. . Brahim Taougar - Le360

De passage à Casablanca, Marie-Christine Saragosse nous a offert un beau moment d'émotion. "C'est la première fois que je me sens moi-même lors d'une interview", nous a-t-elle confié après cet entretien gorgé de sensibilité. (Interview : B. Azami et A. Et-Tahiry)

Le 25/10/2013 à 11h25

"Je est un autre", disait Rimbaud. Car "Je" n’a d’autre frontière que le monde. Il est de mémoires et d’épreuves du monde, d’étreintes de mondes. Et dans ce corps à corps permanent, il n’y a, pour reprendre Khatibi, "ni identité, ni différence" : "Il n’y a d’identité que dans la différence". Il y a le monde et la permanente expérience de l’altérité dans la rencontre avec "l’autre soi-même". Cet "autre soi-même" qui habite Marie-Christine Saragosse, PDG de France Médias Monde.

Cet "autre soi-même" qui nous rappelle à chaque instant que l’identité n’est pas une donnée absolue, immuable, mais une expérience humaine qui fait de cette identité un concept en perpétuelle mouvance qui repousse les frontières du même à l’épreuve, belle, de l’autre. Une vision idéaliste ? Certainement, d’après Marie-Christine. Une vision humaine et humaniste, surtout, qui ferait sans nul doute le monde plus serein si elle était partagée par tous.

A l'issue de la conférence de presse de France 24, mercredi 23 octobre à Casablanca, Marie-Christine Saragosse a partagé avec nous un intense moment d'émotion. Elle a parlé d'elle. De son être au monde. De son rapport au monde. De ses douleurs et son amour au monde. "C'est la première fois que je me sens moi-même lors d'une interview. Car, voyez-vous, il est de bon ton aujourd'hui d'être cynique", nous a-t-elle confié après l'extinction des caméras, dans l'intimité de la pièce où elle nous recevait et où l'émotion s'est faite, une fois les micros éteints, d'autant plus vive. Une émotion partagée. 

Par Bouthaina Azami
Le 25/10/2013 à 11h25