Le numérique au service de l’éducation. Tel était le thème choisi pour la sixième édition des Inwi Days, l’événement phare de l’opérateur Inwi, pour la promotion de l’écosystème digital marocain.
La journée d'échange et de débat qui s'est déroulée jeudi 25 janvier à Casablanca faisait cette année la part belle aux jeunes entrepreneurs, porteurs de projets en matière d'enseignement et de pédagogie.
Une expérience innovante, celle d’une tablette conçue spécialement pour lutter contre l’abandon scolaire en Afrique, Qelasy, a ouvert le bal. Son créateur, l’Ivoirien Thierry Ndefou, a défendu bec et ongles son projet qui n’était qu’un simple rêve au départ. Cette tablette conçue en 2014 est financée par la société civile et soutenue par le gouvernement ivoirien. Une expérience pilote a été effectuée dans une école primaire à Essaouira.
Avant de laisser place aux pitchs, la matinée avait été consacrée au retour d’expérience de l’intégration du numérique dans l’enseignement au Maroc. En réunissant des experts marocains et internationaux de renom, l’objectif d’Inwi était de faire le point sur les opportunités et les besoins du secteur du numérique et de l’éducation au Maroc.
Les intervenants ont soutenu l’adoption du numérique comme outil, tout en capitalisant sur le savoir-faire et les connaissances du professeur. La professeur Najia Hajjaj, directrice du Centre d’innovation de l’université Mohammed VI des sciences de la santé, a déclaré qu’avec la création du portail Maroc Université Numérique, le Maroc s’ouvrait au monde du savoir.
Abdelatif Miraoui, président de l’université Cadi Ayad, a déclaré à cette occasion avoir décidé d’introduire les cours en ligne appelés communément MOOC (Massive Open Online Cours) pour rendre l’apprentissage accessible à tous. «Les cours magistraux dans les amphithéâtres sont appelés à disparaître et ils seront remplacés par des cours plus ciblés et où le professeur maintiendra sa position clef tout en offrant une pédagogie scénarisée», a-t-il précisé.
Pour sa part, Ilham Laaziz, cadre au ministère de l’Education nationale a fait le bilan du programme GENIE, (GÉNéralisation des Technologies d'Information et de Communication dans l'Enseignement au Maroc) avec l'introduction, il y a dix ans, du numérique au sein de l’école publique marocaine. «Le vrai problème, c’est celui de la formation des professeurs au numérique et de la disponibilité du contenu», a-t-elle confiée.
Aujourd’hui, ce sont 11.000 établissements, du primaire au lycée, qui sont connectés au programme GENIE sur l’ensemble du territoire marocain.
Comme à l’accoutumée, la cérémonie de remise des prix aux projets les plus innovants a clos la journée. Trois prix ont été décernés. Le prix du jury est allé à Mathscan, le coup de cœur à Jodhour et le prix du public a été attribué à No box Lab.