Fusillade au siège de Libération

Un homme a ouvert le feu ce lundi matin vers 10 heures dans les locaux du journal Libération

Un homme a ouvert le feu ce lundi matin vers 10 heures dans les locaux du journal Libération . DR AFP

Un homme armé s'est introduit ce matin dans les bureaux du quotidien français Libération et a blessé une personne.

Le 18/11/2013 à 17h56

La rédaction de Libération est sous le choc. Ce lundi matin à 10h15, un homme armé s'est introduit dans le hall du quotidien français Libération à Paris, armé d'un fusil de chasse. L'individu a ouvert le feu à deux reprises, blessant grièvement un assistant photographe de 23 ans, actuellement hospitalisé à la Pitié-Salpêtrière. De sources policières, on soulignait qu’il aurait été atteint au thorax et que son pronostic vital serait engagé.

"Je suis arrivée et j’ai vu un homme au sol avec du sang partout qui se tenait le ventre. J’ai croisé mes deux collègues de l’accueil qui étaient blêmes et qui m’ont dit: on vient de se faire tirer dessus, on s’est cachés derrière l’accueil" raconte Anastasia Vécrin, en charge des pages Rebonds du journal à l'agence de presse AFP.

Aussitôt l'alerte donnée, un périmètre de sécurité a été mis en place par les forces de l'ordre et, depuis, les principales rédactions de la capitale sont en alerte. Des policiers gardent en effet les portes du Monde, du Figaro, de Les Echos depuis l'agression. La ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, ainsi que le maire de Paris, Bertrand Delanoë, se sont immédiatement rendus sur place afin de s'entretenir avec le directeur de Libération, Nicolas Demorand, témoignant ainsi de leur soutien à l'équipe du quotidien.

Le ministre de l'Intérieur a appelé à rester prudent sur les comparaisons avec l'incident qui a eu lieu en fin de semaine dans les locaux de la chaîne d'information économique BFM. En effet, la semaine dernière, un homme avait également fait irruption dans les locaux parisiens de BFMTV .

L'enquête a été confiée à la brigade criminelle de Paris. Le ministre de l'Intérieur explique que "tous les moyens ont été mis à disposition, notamment en termes de vidéo dans les transports en commun". La policie technique et scientifique procède à des analyses sur la scène du crime.

Par Sophia Akhmisse
Le 18/11/2013 à 17h56