Doyen des journalistes marocains et pionnier du dessin de presse, Belaïd Bouimid n’est plus

Belaïd Bouimid.

Belaïd Bouimid.

Journaliste, grand expert de la chose sportive, poète à la plume affûtée et surtout précurseur du dessin de presse au Maroc, Belaïd Bouimid a rendu l’âme lundi 23 septembre 2024 après une longue et courageuse lutte contre la maladie. Il était âgé de 75 ans.

Le 24/09/2024 à 06h43

Il avait été admis récemment dans une clinique à Casablanca où il avait subi une énième opération chirurgicale après la dégradation de son état de santé. Belaïd Bouimid avait pour habitude de se relever. Mais pas cette fois. Doyen des journalistes marocains, véritable grand frère de tous les journalistes sportifs du pays, il a rendu l’âme lundi 23 septembre 2024 à l’âge de 75 ans.

Belaïd Bouimid, ce n’est pas seulement des analyses sans concession sur la chose sportive, dans la presse comme à la radio. Poète, il était aussi une véritable figure culturelle et intellectuelle. Le dessin de presse au Maroc, la caricature, il en est le précurseur.

Père de la presse sportive au Maroc et en Afrique, en plus de ses talents de caricaturiste, Belaïd Bouimid était diplômé de Sciences Po Paris. Ce natif d’El Jadida, en 1951, a entamé sa carrière à Al Bayane avec Ali Yata. Suivront de longues années d’animation sur Radio Mars où il officiait chaque matin avec Lino Baco dans Mars Attack, en plus de ses diverses chroniques, notamment dans le quotidien L’Opinion.

Caricaturiste de renom, il a organisé plusieurs expositions au Maroc et en France où il était lié d’amitié avec Plantu, le grand caricaturiste du quotidien français dans Le Monde.

Un dessin de Belaïd Bouimid.

Cette passion l’accompagnera d’ailleurs jusqu’à son lit de mort. En témoignent ces dessins, publiés pas plus tard que début septembre. Le trait est fragile, mais l’esprit est intact.

En 2005 et 2009, il a été élu président de l’Union africaine de la presse sportive (UAPS). Comme il était membre de l’Association internationale de la presse sportive (AIPS).

Il laisse derrière lui l’image d’un homme qui incarnait l’humilité des grands journalistes, une amabilité et une prévenance à toutes épreuves et ce grand humour dont il se servait à la fois comme arme et comme remède.

La dépouille du regretté sera inhumée ce mardi après la prière d’Ad-dohr au cimetière Arrahma à Casablanca.

Par Youssef Bellarbi
Le 24/09/2024 à 06h43