Démenti formel du «tout va bien» d’Emmanuel Macron sur les relations Maroc-France

Dans un article en ligne, le magazine, qui cite une source officielle au sein du gouvernement marocain, affirme que les relations entre la France et le Maroc «ne sont ni amicales ni bonnes, pas plus entre les deux gouvernements qu’entre le Palais royal et l’Élysée», en réplique au président français qui a qualifié, lors de la conférence de presse qui a suivi son discours consacré aux relations entre la France et l’Afrique, le 27 février 2023 au palais de l’Élysée, ses relations avec le Roi Mohammed VI d’«amicales», ajoutant qu’elles «le demeureront».

D’après le journal‚ les deux sujets évoqués par le président français (l’affaire Pegasus qualifiée par lui de sujet d’écoutes qui ont été révélées par la presse et du vote hostile au Royaume au Parlement européen) comme sources de tensions ne sont que l’illustration de cette situation.

«D’autres points de tension ont été volontairement occultés, notamment la restriction arbitraire des visas, la campagne médiatique et le harcèlement judiciaire», selon la même source.

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La même source gouvernementale ajoute que «l’implication des médias et de certains milieux français dans la genèse et la promotion de l’affaire Pegasus ne pouvait pas se faire sans une implication des autorités françaises. Tout comme le vote du Parlement européen ne pouvait pas passer sans la mobilisation active du groupe Renew dominé par la majorité présidentielle française et présidé par Stéphane Séjourné, dont les liens avec l’Élysée sont de notoriété publique».

Aux yeux des autorités marocaines, ces deux affaires «participent d’une offensive dont l’objectif est d’avoir un ascendant sur le Maroc et de contenir ses choix internes et de politique étrangère», poursuit le magazine.

Selon la source du magazine, «Rabat n’a guère apprécié qu’Emmanuel Macron ait, lors de sa conférence de presse, donné l’impression que le Maghreb n’existait en réalité qu’au sein de sa diaspora en France». Enfin, les propos du président français voulant que «si le Maghreb est une réalité géopolitique aujourd’hui, c’est sans doute en France qu’elle se précipite, beaucoup plus que dans la région» sont jugés «aussi durs qu’inutiles» par l’interlocuteur du magazine.