Entourée de Marc Saïkali, directeur de France 24, et de Souad El Tayeb, directrice de Monte Carlo Doualiya, Marie-Christine Saragosse, PDG de France Médias Monde, présidait ce matin une conférence de presse notamment dédiée à l’émission "Le tour du Maghreb", en cours de réalisation et portant sur la Tunisie, l’Algérie et le Maroc. Une caravane sillonne ainsi, actuellement, le pays. Une caravane conduite par trois journalistes épris de monde et qui se sont donné pour mission de montrer au téléspectateur le Maghreb tel qu’il ne l’a jamais vu : Karim Hakiki, Adel Gastel et Chris Moore veulent en effet toucher au cœur frémissant de ces terres et de leurs peuples, à leurs mémoires vives, à la vérité et la profondeur de leurs cultures.
La terre parle, la caravane s'arrête
Les témoignages de ces trois globe-trotters qui ont quitté, depuis quatre semaines, leur famille et auront appris, dira en plaisantant Marc Saïkali, "à faire seuls leur lessive", sont d’ailleurs gorgés d’émotion. A l’évocation des souvenirs de certaines expériences, les lèvres tremblent aux commissures et les regards se voilent d’une buée pétillante de joie. Une émotion qui dit merci à ceux qui font ce voyage beau.
Adel Gastel raconte ainsi ce moment fort vécu à Fès, "ville spirituelle", dit-il, où la caravane se devait de s’arrêter : "Mais comment aborder la question de la religion dans un pays où cette religion a une histoire ancestrale ? Nous nous baladions dans la ville, à la recherche d’une confrérie, et l’on nous a indiqué une mosquée. Mais il n’est pas facile d’entrer dans une confrérie, et encore moins de pouvoir y filmer. Devant la mosquée, tandis qu’on négociait, se tenait un jeune homme qui a reconnu Karim et qui lui a dit : "Tu es un journaliste de France 24, tu es Karim Hakiki, et j’ai vu tous tes reportages". Or, il s’est avéré que ce jeune homme de 33 ans était le 5ème descendant de Sidi Mohammed Tijani, qui a quelque 200 millions d’adeptes. Cette rencontre nous a ainsi permis d’accéder au monde du soufisme". Chris Moore, pour sa part, a relevé l’importance de cette traversée du Maghreb pour le public anglo-saxon qui connaît mal la région et auquel il s’agit d’offrir la perspective la plus juste qui soit. Une belle aventure. De belles rencontres. Et des souvenirs en partage qui deviendront bientôt, aussi, ceux des téléspectateurs.











