«Les répercussions de la crise du Covid-19 au Maroc n’ont pas été sans avoir des conséquences sur le secteur des médias, de l’impression et des métiers connexes. A cause de la fragilité des entreprises de ce secteur et qui dépend en premier lieu du lecteur et de l’annonceur, cette crise aiguë menaçait les médias et pouvait déboucher sur la perte de milliers d’emplois, directs et indirects».
C’est le constat que dresse Abdelmounaim Dilami, président de cette nouvelle association dans un communiqué diffusé ce mercredi 1er juillet.
C’est dans ce contexte qu’a vu le jour l’Association nationale des médias et des éditeurs, à l’initiative de dirigeants d’entreprises de presse les plus représentatives qui ont décidé de ne pas laisser la presse sérieuse couler pour céder la place aux canaux de la rumeur.
La nouvelle association, explique le fondateur de L’Economiste, est née au moment où il a été constaté que la partie à qui il incombait de défendre les entreprises de presse n’a pas été à la hauteur.
Il fallait, pour paraphraser le président d’honneur de l’ANME, des méthodes de travail plus sérieuses et efficaces portées par des interlocuteurs crédibles face aux autorités de tutelle.
«L’idée a grandi et a séduit un grand nombre d’entreprises qui ont compris que l’union fait la force, que la pensée unique, le monopole de la décision en croyant que telle association ou telle fédération appartenait à une personne en particulier qui prétend détenir une quelconque légitimité historique pour mettre la profession sous tutelle était un danger pour le secteur», ajoute Abdelmounaim Dilami.
Lire aussi : Association marocaine des médias et des éditeurs: voici la composition du bureau et les structures
La constitution de l’ANME, officiellement le 30 juin et ouverte à toutes les entreprises qui remplissent les conditions, a été précédée par une réunion restreinte avec les représentants des départements de la Communication et des Finances qui y avaient vu une «réponse raisonnable aux dysfonctionnements qui avaient entaché le champ médiatique national».
Les autorités publiques ont estimé que les revendications professionnelles du secteur étaient raisonnables et promis une réponse dans les meilleurs délais.
Ces promesses ont été concrétisées par l’annonce d’une aide étatique dédiée au paiement de trois mois pour les journalistes travaillant dans les entreprises représentées au sein de l’ANME. «En plus d’acquis inédits concernant l’impression, le papier et la diffusion», ajoute le président d’honneur de la nouvelle corporation.
«L’ANME, tout en saluant la réponse rapide et responsable des partenaires gouvernementaux à ses revendications et ses propositions visant à sauvegarder la presse nationale (…), déplore certaines réactions convulsives basées sur des jugements de valeur réducteurs», explique Abdelmounaim Dilami qui rappelle que l’ANME a une charte d’honneur qui a présidé à sa création.
Et de rappeler que la seule réponse de l’ANME à ses réactions convulsives est le travail quotidien sur le terrain pour défendre la profession et les professionnels auprès des autorités compétentes.
«Celui qui veut nous demander des comptes n’aura qu’à juger sur le résultat, car c’est le plus important», conclut le président de l’ANME.