Amal Samie, l’éternel rebelle nous quitte pour l’Eternité

Feu Amal Samie.

Feu Amal Samie. . DR

Journaliste, écrivain, gauchiste, acteur actif de la société civile, boute-en train, casanier et amoureux de son Atlas natal. Additionnez tout pour trouver cet homme merveilleux, bon vivant que fut Amal Samie. Il nous a quittés, aujourd'hui, pour l'Eternité.

Le 28/01/2018 à 12h27

L’ami rebelle nous a quittés, ce samedi 27 janvier, pour l’Eternité. Il est mort dans une clinique casablancaise où il était admis quelques jours plus tôt.

A l’hebdomadaire Maroc Hebdo où il a passé le plus de temps en tant que journaliste, il était adoubé par le non moins grand homme qu’est le directeur Mohamed Selhami. Et était aimé de tous.

«Il avait le verbe facile et la plume difficile par la richesse de son vocabulaire. Il fallait avoir un dictionnaire à côté de soi pour déchiffrer ses paroles. Il était un homme de lettres qui a écrit plusieurs livres mais il avait le défaut d'une de ses plus grandes qualités: il ne s’affichait jamais», témoigne Hassan Benadad qui l’a côtoyé.

Bohémien et libre de ses mouvements et de ses pensées, il ne s’est jamais préoccupé du qu’en dira-t-on. Il a laissé pousser ses cheveux et sa barbe et a quitté Casablanca pour caresser le vent et la nature de la montagne. Il y mourut, toujours rebelle pour l’Eternité.

Né en 1954 dans la région de Ksiba pas loin de Beni Mellal, Amale Sami a débuté sa carrière journalistique un certain juin 1992. Il était venu au quotidien Libération et avait proposé ses chroniques à Abdelhamid Jmahri, alors responsable de la rubrique Culture. Le courant était vite passé.

Il venait de temps à autre nous rendre visite à Libé. Il était d’une grande gentillesse, d’une grande classe. C’est à partir de là qu’il a pris goût au journalisme et est parti rejoindre Maroc Hebdo.

«Homme de lettres, il avait reçu en 1991, le prix Grand Atlas pour son roman Cèdres et baleines de l’Atlas, catégorie Edition originale. Original, Amal Samie l’était toute sa vie durant. Iconoclaste, il revendiquait le qualificatif. Sa chronique à Maroc Hebdo dans les années 90 et début 2000, avec pour nom Faut-il vous l’envelopper était un chef d’œuvre du genre», a écrit Maroc Hebdo en hommage à Amal Samie.

Adieu tonton!

Par Abdelkader El-Aine
Le 28/01/2018 à 12h27