Rebondissement dans l'affaire du journaliste Ali Anouzla, poursuivi pour apologie du terrorisme. Lundi, les quatre avocats du comité de défense ont annoncé leur retrait, à savoir Khalid Sefiani, Abderrakim Jamai, Naima Guellaf et Abderrahmane Benamar. Seul Hassan Semlali assure donc la défense de Anouzla. Les avocats démisssionnaires se sont contentés de dire que leur retrait s'explique par l'évolution qu'a pris ce dossier, sans donner plus de détails.
Détenu depuis plus d'un mois, Ali Anouzla sera présenté ce mardi devant le juge d'instruction de la chambre criminelle auprès de la cour d'appel de Rabat. Pour rappel, le directeur et fondateur du site Lakome avait annoncé le 14 octobre la fermeture "provisoire" de son site, dans la mesure où il ne peut pas assurer, compte tenu de sa détention, la responsabilité éditoriale et administrative. Une demande a été faite dans ce sens par l'avocat Hassan Semlali à l'ANRT. Coup de théâtre : Aboubakr Jamai, responsable de la version francophone, a démenti le jour même l'arrêt du site. Place à toutes les interprétations. Depuis plusieurs jours, des voix s'élèvent sur les réseaux sociaux pour crier au scandale en faisant l'écho du blocage, voire même de la censure de Lakome et du web marocain. Si Lakome est inaccessible depuis le Maroc, l'accès depuis l'étranger au site est toujours possible. Une question s'impose : Qui finalement contrôle Lakome ? La défense de Ali Anouzla ne s'est toujours prononcée sur le fait que le site soit toujours accessible depuis l'étranger.
