Nouvelle bavure dans le processus de musellement de la presse en Algérie. Sid Ahmed Belluna, présentateur vedette à Dzaïr TV, a été suspendu d’antenne,hier mercredi, par son directeur, Mouloud Louail, rapportent nos confrères algériens.
De quoi le «délit» de Sid Ahmed Belluna est-il donc le nom? Le journaliste n'aurait apparemment pas dû demander au ministre de la Santé, Mohamed Miraoui, pour ne pas le nommer, s'il allait démissionner après le décès tragique, mardi dernier, de huit nourrissons dans un établissement hôtelier de la wilaya d’El Oued, située dans le nord-est du Sahara algérien.
Il n’en pas fallu plus pour que l'(impertinent) journaliste soit mis au placard ou, pour emprunter un terme au lexique vert-kaki cher au Général UBU Ahmed Gaïd Salah, au cachot pour avoir «osé» demander la démission d’un ministre du fameux gouvernement «poisson d’avril» présidé par ce coureur de jupons notoire, Ahmed Bedoui.
Les nouveau-nés peuvent cramer tranquillement, l’essentiel est que son excellence le ministre de la Santé soit épargné y compris de l’obligation de reddition des comptes.
Venant d’un régime erratique et prédateur, ce pourtant très grave drame relèverait du banal fait divers.
Mais ils sont où alors, ces preux chevaliers auto-proclamés de la liberté d’expression, et de la presse en particulier.
Courage, fuyez!