Ainsi, le «New York Times», le «Washington Post» et «ABC News», entre autres, soulignent que ce méga-projet ne manquera pas de renforcer le secteur de la fabrication aéronautique dans le royaume, en incitant de nouveaux fournisseurs de la compagnie à s'y établir, tout en mettant en exergue l’expansion rapide du secteur au cours de la dernière décennie.
Ils rappellent que la compagnie américaine, leader mondial de l’aéronautique, a déjà une joint-venture avec son homologue française Safran à Casablanca pour construire des faisceaux de câbles pour les fabricants d'avions, y compris Boeing et Airbus.
Les médias US affirment qu'à la différence d'autres pays de la région, le Maroc a pu éviter une chute des investissements étrangers depuis le déclenchement de la crise financière mondiale et des troubles engendrés par le "printemps arabe", en continuant à conforter sa position en tant que plaque tournante de premier plan d'exportations vers l'Europe, le Moyen-Orient et l'Afrique.
Le royaume a ainsi attiré ces dernières années de gros investisseurs des secteurs de l'automobile et de l'aéronautique, y compris Delphi, Bombardier et Eaton Corp, avec des exportations de l'ordre de 5,7 milliards de DH de pièces d'avions au cours des huit premiers mois de 2016, ce qui représente environ 3,5% des exportations marocaines, indiquent-ils, relevant que le secteur aéronautique a connu une croissance d'environ 7% par an.
Les médias américains mettent en avant, par ailleurs, la croissance spectaculaire de l'industrie automobile dont les exportations devraient atteindre 100 milliards DH par an d'ici 2020, grâce à la décision de PSA Peugeot Citroën, l'an dernier, de construire une usine qui devrait produire 200.000 véhicules par an.
Le méga-projet, dont le roi Mohammed VI a présidé, mardi dernier au Palais royal à Tanger, la cérémonie de signature du protocole d’accord y afférent, permettra à l’industrie aéronautique marocaine d’améliorer son positionnement de façon significative sur l’échiquier mondial. Il consistera à structurer un écosystème formé de fournisseurs et d’organiser une plate-forme de sourcing basée au Maroc.
Cet écosystème générera un chiffre d’affaires annuel supplémentaire à l’export d’1 milliard de dollars et entraînera l’implantation de 120 fournisseurs du géant aéronautique. Pour couvrir les besoins en formation de son écosystème, des programmes de formation dédiés spécialement, conçus par Boeing seront implémentés.