Les negafates, ces femmes chargées de parer la mariée et de la faire entrer, en grande pompe, lors des cérémonies de mariage, ne sont plus du tout demandées, du moins par les temps qui courent. Les effets collatéraux du coronavirus ont fait des ravages, acculant plusieurs activités à un stand-by forcé, dont celle-ci, pratiquée depuis des siècles dans notre pays.
«Je désespère pour cet été. Ça va être difficile de travailler. Je ne pense pas qu’il y aurait des fêtes de mariage. Et pour dire vrai, nous n’y pensons pas. La santé passe avant les fêtes», confie, devant Le360, Hiba Seffar, negafa de son métier.
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Le contexte a fortement impacté cette activité séculaire au Maroc, ainsi que de nombreuses negafates, qui se préparaient activement pour la saison des mariages, avant la déclaration de l’état d’urgence sanitaire début mars dernier. De nombreuses negafates avaient d'ailleurs reçu des acomptes dans la perspective d'un mariage à venir.
Autres grandes victimes du Covid-19, les troupes de musique, les traiteurs, les photographes professionnels, les voituriers…
«Vous savez, un mariage, cela nourrit beaucoup de gens», explique Hiba Seffar.