Tatouage extrême: le Freeze Branding séduit sur les réseaux, les spécialistes tirent la sonnette d’alarme

Les dermatologues mettent en garde contre les dangers du Freeze Branding, technique de marquage du bétail utilisée comme nouvelle technique de tatouage.

Les dermatologues mettent en garde contre les dangers du Freeze Branding, technique de marquage du bétail utilisée comme nouvelle technique de tatouage.

Alors que le tatouage tend à perdre en popularité, au profit du détatouage et d’un esthétisme plus épuré, le «Freeze Branding» fait une percée remarquée sur les réseaux sociaux.

Le 16/07/2025 à 15h38

Le principe du «Freeze Branding» repose sur une méthode pour le moins radicale: il s’agit de se marquer la peau à l’azote liquide, en reproduisant le procédé utilisé pour identifier le bétail. La technique consiste à appliquer sur la peau, à l’aide d’un tampon métallique, un motif refroidi à une température pouvant atteindre -196°C, provoquant ainsi une brûlure par le froid censée laisser une empreinte durable.

@drabby6

Freeze branding human skin? Is this something you would try? 🎥 Kennadee #freezebranding #skincaremistakes #dermreacts #dermatologist

♬ original sound - Dr. Abby / Dermatologist

La brûlure ainsi infligée à la peau laisse une marque permanente, sans recourir ni à l’encre ni à une aiguille. Un argument de poids pour de nombreux internautes sur TikTok, séduits par cette alternative, mais qui suscite d’ores et déjà de vives mises en garde de la part des dermatologues.

Et pour cause, l’azote liquide, couramment utilisé en dermatologie pour traiter certaines lésions cutanées telles que les verrues ou les tumeurs bénignes, relève d’un usage strictement encadré par des professionnels de santé. Or, l’engouement suscité par son détournement à des fins de tatouage suscite de vives inquiétudes. Plusieurs spécialistes alertent en effet sur les risques encourus, évoquant notamment des brûlures pouvant entraîner des cicatrices chéloïdiennes, des infections, et, à plus long terme, la possible apparition de cancers cutanés tels que le carcinome épidermoïde. C’est ce que souligne notamment le docteur Mostefa Rafaa dans un entretien accordé au magazine Elle.

Par La Rédaction
Le 16/07/2025 à 15h38