Dar Gyucy, dont le nom est la contraction de Gyula et Lucie, les prénoms de deux des petits-enfants du couple, est au cœur d’un procès pour fraude fiscale et corruption ultra médiatisé depuis quelques mois.
Considérée comme l’une des propriétés de Patrick Balkany, député-maire UMP de Levallois-Perret, et son épouse Isabelle, bien que ceux-ci le réfutent, cette maison a fait l’objet de bien des hypothèses et n’a à ce jour pas dévoilé tous ses secrets.
Pour preuve, les photos inédites prises, selon le magazine GQ qui en publie une partie, par un policier chargé d’accompagner la juge Patricia Simon lors d’une perquisition effectuée le 25 juin 2015 à Dar Guycy à Marrakech.
Située au cœur de la palmeraie Marrakechie, dans un parc de deux hectares "d’un vert anglais", la propriété se compose notamment, d’après les centaines de photos prises par les enquêteurs d’une grande piscine en forme de L, d’un salon d’une surface de 1 500 mètres carrés, d’un dressing, en bois marqueté, d’une salle de massage, d’un hammam, de quatre chambres au luxe néo-mauresque, d’un bar…
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Si Patrick Balkany a toujours clamé ne pas être le propriétaire de cette demeure, dont le bail est au nom de son fils, Alexandre Balkany, les quelque 208 photos prises par les enquêteurs semblent prouver le contraire.
En effet, les images font ainsi état comme le révèle GQ de "chemises et peignoirs brodés aux initiales de Patrick Balkany, caisses de vin, souvent des grands crus, annotées "Balkany" ou "PB", livres dédicacés à Isabelle ou à Patrick, caves à cigares."
Et, comme le révèle à son tour le magazine People Gala, parmi les nombreux objets faisant référence au couple, un livre érotique, intitulé: "L’anthologie érotique de SAS, Les pages les plus brûlantes des aventures du Prince Malko". "Pour Patrick Balkany, afin de le distraire de ses lectures arides des conseils municipaux !" peut-on lire dans les pages de ce livre à l’attention du maire de Levallois-Perret.
Pour rappel, cette journée d’investigation lors de laquelle ont été pris ces clichés avait pour but de prouver que la demeure appartient au couple Balkany malgré un montage financier visant à masquer l’identité du véritable propriétaire.
Le 13 août 2015, la justice française avait ordonné la saisie de la propriété de Marrakech qui aurait fait l’objet d’un financement opaque de près de 3 millions d’euros via des sociétés-écrans.
Suite au procès qui s’est tenu en mai et juin dernier, sept ans de prison ferme et dix ans d'inéligibilité ont été requis contre Patrick Balkany par le procureur. Quant à son épouse, celle-ci encourt une peine de quatre ans de prison avec sursis et 500 000 euros d’amende.
La suite de l’affaire, le 13 septembre, date à laquelle les juges rendront leur verdict.