Selon Sittu Hikmawatty, commissaire de la Commission indonésienne de la protection de l’enfance (KPAI), «il existe un type de sperme masculin particulièrement puissant qui peut provoquer une grossesse dans une piscine», explique cette responsable.
Si vous ne comprenez pas comment une telle chose pourrait se produire, celle-ci poursuit son explication farfelue sans perdre de son aplomb: «même sans pénétration, les hommes peuvent être sexuellement excités par les femmes dans une piscine et éjaculer, provoquant ainsi une grossesse».
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Autrement dit, tels des petits poissons munis d’une tête chercheuse, résistant vaillamment au chlore au nom de leur quête d’un ovule à féconder, les spermatozoïdes se dirigeraient tout droit vers les femmes en ovulation, et parviendraient même à déjouer le barrage de leur maillot de bain. «Si les femmes sont dans une phase où elles sont sexuellement actives, une telle grossesse peut survenir», soutient encore celle-ci.
Décidément les voies de la nature sont impénétrables car comme le rappelle Sittu Hikmawatty, «personne ne sait avec certitude comment les hommes réagissent à la vue des femmes dans une piscine».
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Un discours qui plaira certainement à certains défenseurs incultes de la non mixité en piscine… Fort heureusement, une telle aberration, prononcée de surcroît par une personne occupant un haut poste, n’est pas passée inaperçue en Indonésie, tant et si bien que des appels exigeants sa démission immédiate ont été lancés.
Ridiculisée par ses propres propos, Mme Hikmawatty a finalement présenté des excuses hier, dimanche 1er mars, après que ses revendications aient suscité des réactions négatives du public indonésien et de la profession médicale.
«Je m'excuse auprès du public d'avoir fait une déclaration incorrecte. C'était une déclaration personnelle et non de KPAI. Je révoque par la présente la déclaration», a-t-elle déclaré. «Je supplie toutes les parties de ne pas le diffuser davantage ni même de le rendre disponible», a-t-elle également demandé.
Malheureusement pour elle, si les spermatozoïdes ne survivent pas en piscine, les déclarations médiatisées, elles, deviennent virales.