Dix gadgets anti-viol qui lui feront comprendre que «non»…c’est «non»

DR

Au Maroc comme partout ailleurs, le viol fait chaque jour des ravages. Quand certaines crient au viol, d’autres se défendent en arguant une relation sexuelle consentie. Des inventeurs sont passés par là pour stopper le débat à coup de créations utiles…ou pas.

Le 30/08/2018 à 08h36

Un préservatif féminin doté de mini-harpons, une pantalon à GPS intégré, un collant couvert de poils… des gadgets tantôt utiles, tantôt loufoques ou à l’humour douteux. Il n’en demeure pas moins que de par leur existence et malgré les critiques des féministes, ceux-ci replacent le viol au cœur du débat. Florilège

Le Jean connecté qui appelle la police

© Copyright : DR

Une création fashion mais ô combien utile que l’on doit à deux indiennes de 21 et 23 ans. Le jean en question est équipé d'un petit boîtier électronique qui permet d'envoyer un signal de détresse à la station de police la plus proche. Les forces de l’ordre sont ensuite guidées par ce système de géolocalisation jusqu’au lieu de l’agression. Le must, ce système équipé d’une batterie d’une autonomie de trois mois ne coûte qu’un euro. En Inde, où une femme est violée toutes les 22 minutes, ce système a été adopté par plus de 200 postes de police.

Le soutien-gorge survolté

© Copyright : DR

Cette invention, nous la devons encore une fois aux femmes indiennes. Le gadget est à nouveau associé à un vêtement mais cette fois-ci à un soutien-gorge. Celui-ci délivre un choc électrique de 3.800 v à l’agresseur et envoie par la même occasion un message à la police et à la famille de celle qui le porte. Le système est suffisamment sensible pour percevoir dans la force de la pression exercée sur la poitrine s’il s’agit d’une agression ou pas.

Le préservatif féminin qui fait très très mal

© Copyright : DR

Il se nomme le Rape – Axe et a été conçu par une doctoresse sud-africaine. Son principe est simple et efficace: un préservatif doté de petits crochets qui se referment sur le sexe de l’agresseur dès pénétration. Une fois pris au piège, il lui est impossible de ressortir de ce piège sans l’aide d’un médecin. Aussi désagréable pour l’agresseur qui en ressortira avec des cicatrices que pour la personne agressée qui pour la peine doit supporter cette présence jusqu’à l’arrivée d’un médecin…

La ceinture anti-viol

© Copyright : DR

Descendante directe de la ceinture de chasteté, la ceinture anti-viol a été créée par des lycéennes suédoises. Cet accessoire ne peut en fait être déverrouillé que par la personne qui le porte grâce à un système de verrou en zigzag.

Le collant à poils

© Copyright : DR

On rentre cette fois-ci dans le registre du ridicule avec cet objet qui ne peut que faire se hérisser le poil des féministes. Et pour cause, ce collant fourni généreusement en poils serait censé faire fuir les violeurs. Merci aux Chinois pour cette invention qui à défaut d’être utile, banalise dangereusement les violences à l’encontre des femmes.

L’alarme trop mimi qui cache bien son jeu

© Copyright : DR

En la voyant accrochée à votre téléphone, on croirait que vous n’êtes pas encore sortie de l’enfance et que vous êtes encore adepte du monde des licornes. Cette alarme conçue comme un petit accessoire de téléphone, déclinée dans des tons discrets émet en fait un son ultra strident de plus de 100 décibels dès qu’on tire sur le petit cordon blanc dont elle est équipée.

Corpus machina

© Copyright : DR

Cette invention tout droit sortie d’un film futuriste, nous la devons au sculpteur et joaillier de renom Ira Scherman, créateur de plusieurs prototypes visant à punir et à faire souffrir les agresseurs sexuels, présentés dans le cadre d’une série baptisée «Imprenetrable devices». L’un deux, The Injector, est une armature en métal qui court du pubis jusqu’en haut du dos et dont le mécanisme équipé de deux seringues pique le sexe de l’agresseur à deux reprises: une fois pour lui injecter de l’encre de tatouage (il sera ainsi reconnaissable à l’avenir) et une deuxième fois pour lui administrer un sédatif. Autre invention redoutable de l’artiste, The Snare, un genre de tapette à souris qui fonctionne de la même manière…on ne vous fait pas un dessin.

Le tampon empaleur

© Copyright : DR

Qui s’y frotte s’y pique. Dans le même registre gore, voici le FemDefence, créé par Anita Ingmarsdotter. Une fois inséré dans le vagin comme un banal tampon, l’arme fatale dotée d’une pointe en métal fait passer l’envie à un agresseur d’aller plus loin.

Le stylo digne d’un James Bond

© Copyright : DR

Les stylos Piranha sont les cousins germains de la traditionnelle bombe lacrymogène. Faute d’écrire avec, on utilise ces stylos comme des armes d’autodéfense. Ils permettent d’asperger les yeux de l’agresseur de poivre ou de la tabasser à coups de matraque téléscopique.

L’anti GHB

© Copyright : DR

Le GHB, autrement appelé drogue du violeur, est tristement devenu un classique de certaines soirées. Versée dans le verre de la victime, cette drogue provoque une amnésie de plusieurs heures. Pour aider à la détecter, des inventeurs ont créé une paille qui change de couleur à son contact. Autre gadget du même acabit, un vernis qui une fois appliqué sur nos ongles change de couleur quand on plonge le doigt dans la boisson qui contient du GHB.

Par Leïla Driss
Le 30/08/2018 à 08h36