Pour certains spécialistes, le recours aux gels hydroalcooliques s’avère bien plus efficace qu’un lavage des mains à l’eau et au savon, surtout si celui-ci est mal fait.
Philippe Glaser, directeur de l’unité «Écologie et Évolution de la Résistance aux Antibiotiques» à l’Institut Pasteur, en France, indique ainsi à la presse française qu’à l’hôpital, «les bénéfices du gel hydroalcoolique par rapport au savon sont très nets».
«Il faut se laver les mains toutes les heures avec du gel hydroalcoolique, j'en ai toujours sur moi», a même conseillé Olivier Véran, ministre de la Santé en France, ce mardi sur BFMTV/RMC.
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L’utilisation du gel hydroalcoolique permet en effet de détruire la flore transitoire, ce que le savon ne permet de faire que de manière mécanique, c’est à dire grâce au frottement répété des mains et à l’évacuation de la mousse savonneuse par l’eau. Sans compter le fait que si celles-ci sont mal séchées, le risque d’attraper des bactéries sont plus importants.
S’agissant de l’utilisation de ce type de gels, il convient de choisir un gel qui «contienne un seul alcool, éventuellement deux, au moins à 60% -c’est encore plus efficace à 80 ou 85%- de la glycérine pour protéger les mains, pas de parfum, car cela irrite les mains», explique Pierre Parnaix, médecin français.
Autre recommandation, l’utiliser sur toute la surface de la main, jusqu’au poignet. Il est par ailleurs absolument inefficace de l’appliquer sur des mains mouillées, car le produit, au contact de l’eau, se dilue.
Enfin, dernier conseil, une fois appliqué, il faut se frotter les mains jusqu’à ce que le produit soit entièrement absorbé par la peau.
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Par ailleurs, l'engouement autour des masques de protection vendus en pharmacie atteint donc désormais les gels hydroalcooliques, qui sont, en France, en rupture de stock depuis hier, 2 mars 2020, dans plusieurs pharmacies françaises.
Le hic, c’est que quand ce produit s’avère encore disponible, c’est son prix qui s’envole, au point que le ministre de la Santé français a demandé aux distributeurs de rester raisonnables.
«Je demande que le prix du gel ne soit pas multiplié par le contexte. Il l'est parfois et ce n'est pas acceptable», a-t-il ainsi déclaré.