Abdelaziz El Omari soulève la problématique de la complexité de la fiscalité locale face aux besoins croissants en ressources pour financer les services communaux et les investissements en infrastructures. Il y a lieu, dit-il, de simplifier les taxes et les redevances locales pour réconcilier le contribuable et l’administration fiscale.
La motivation des agents de l’administration fiscale est essentielle, selon le maire de Casablanca. «Il n’est pas normal de leur demander d’aller recouvrer des milliards de dirhams contre une prime de 600 dirhams maximum par an», a-t-il ajouté.
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Le maire, issu du PJD insiste sur la nécessité de mettre en place des systèmes d’information performants, permettant l’échange de données entre les administrations (DGI, ANCFCC, etc.).
S’inspirant de l’expérience du secteur privé, la commune urbaine de Casablanca a fait appel à un cabinet privé pour mieux maîtriser les recettes au titre de la taxe sur les terrains non bâtis ainsi que celle sur les débits de boissons.
«Nous avons développé un système d’information local, «Jibayati», interfacé avec celui de la Trésorerie générale du royaume pour l’émission des ordres de recettes», affirme Abdelaziz El Omari. «Nous nous appuyons également sur le système GIR (gestion intégrée des recettes) de la Trésorerie générale du royaume (TGR) qui a été déployé au niveau des 16 arrondissements de Casablanca, ce qui a permis d’améliorer les recettes de la ville», souligne El Omari. L’exercice 2018 s’est soldé par un excédent de 304 millions de dirhams, indique le maire, en rappelant que cette hausse intervient dans un contexte d’amnistie fiscale, conjuguée à un effort soutenu de la part de la DGI et de la TGR.
il convient également de noter cette autre initiative: la création d’une société de développement local, du nom de Mawarid, dont la mission consiste à développer les ressources de la commune urbaine de Casablanca.
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S’agissant enfin de la problématique du reste à recouvrer (6 milliards de dirhams pour la seule commune de Casablanca), Abdelaziz El Omari appelle à un toilettage du stock restant pour dénicher la partie effectivement recouvrable. Selon Zineb El Adaoui, directrice de l’inspection générale de l’administration territoriale, le reste à recouvrer au niveau de la ville de Casablanca s’élève à 6 milliards de dirhams.
A l’issue des troisièmes Assises de la fiscalité, tenues les 3 et 4 mai dernier à Skhirat, l’orientation a été actée en faveur du regroupement de la fiscalité de l’Etat, la fiscalité locale et la parafiscalité dans un seul code général des impôts. «Les collectivités locales ne sont pas structurées pour gérer la matière fiscale. Les taxes locales seront directement gérées par la DGI », a révélé le ministre de l’Economie et des Finances, Mohamed Benchaâboun, lors de son passage dans «Grand Format», votre émission de débat sur Le360.