«Après un gel de l’activité pendant 18 mois, nous nous sommes dit que nous allions diminuer les dégâts, mais le couvre-feu à partir de 21 heures et les restrictions des déplacements inter-villes nous ont replongés dans une profonde crise», déclare Samir Khassal, hôtelier à Meknès. Notre interlocuteur ajoute que le secteur n’a aucune vision d’avenir avec l’actuelle situation pandémique.
Karima Chekroune, elle, tient un Riad dans la même ville. Ses clients, des étrangers essentiellement, se font rares, très rares même. Elle espérait se rattraper avec les nationaux, mais a vite déchanté avec le couvre-feu à partir de 21 heures.
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«Avec le couvre-feu à 23 heures, nous recevions des gens qui venaient souffler après leur journée de travail ou prendre un pot entre amis. Là, c’est désert», déplore cette professionnelle de l’hôtellerie, qui ajoute qu’elle a perdu 50% de son chiffre d’affaires en un seul mois.
Nidal Lahlou, professionnel et représentant de la Fédération nationale du tourisme pousse l’analyse plus loin. «Fès et Meknès ne sont pas des destinations touristiques pour les Marocains pendant l’été. Avec les touristes étrangers qui n’arrivent pas en masse, la situation devient intenable», explique Nidal Lahlou.