A l’entame de son point de presse, tenu mardi 18 décembre à Rabat, le wali de Bank Al-Maghrib (BAM) s’est arrêté sur les incertitudes qui caractérisent la situation économique à l‘échelle internationale. «Nous assistons à un amoncellement des nuages dus à la montée du protectionnisme et aux conflits géopolitiques dus à la volatilité des marchés, d’où la décélération de la croissance observée en 2018, en comparaison avec 2017», note le Wali.
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Réagissant à la révision des perspectives de l’économie marocaine par des agences de notation internationales, le wali minimise l’effet des craintes exprimées de part et d’autre, autour de la conjoncture et de l’environnement national et international. «Ce n’est pas du tout négatif. Le pire serait de dégrader la notation et de passer à une note spéculative. Or, le Maroc maintient toujours l’investment grade», se réjouit Jouahri.
Le Maroc aurait pu bénéficier d’une ligne de crédit modulable au lieu d’une Ligne de précaution et de liquidité. Ce sont deux mécanismes différents de financement déployés par le FMI, mais chacune des deux lignes est dotée de ses propres caractéristiques. «Le FMI estime que le revenu par habitant au Maroc est inférieur à la moyenne des pays ayant la même notation. Idem pour la dette publique dont le niveau constaté au Maroc est supérieur à la médiane observée dans certaines économies comparables», explique Jouahri. Le FMI, a-t-il ajouté, insiste sur les réformes structurelles à même de réduire les vulnérabilités et d’améliorer la répartition de la croissance.
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Le point de presse de mardi 18 décembre a été l’occasion de présenter les derniers chiffres de la finance participative. Le réseau des banques participatives, y compris les fenêtres, comprend 95 agences à fin octobre dernier. Le nombre de comptes ouverts s’élève quant à lui à 52.000, à la même période, contre 43.000 à fin juin 2018 et 27.000 en décembre 2017.
Du côté des dépôts, le bilan à fin octobre fait état d’un total de 1,3 milliard de dirhams tandis que les crédits au titre de la Mourabaha (automobile et immobilier) frôlent 3,6 milliards de dirhams contre 2,1 milliards de dirhams à fin juin 2018. Le Wali Jouahri a affirmé que la Banque centrale va bientôt intégrer les chiffres du secteur bancaire participatif dans les statistiques monétaires publiées périodiquement par l’Institut d’émission.