Vidéo. FMI: le Maroc parmi les économies les moins touchées par la crise sanitaire dans la région MENA et Asie centrale

Jihad Azour, directeur du département Moyen-Orient et Asie centrale du FMI

Jihad Azour, directeur du département Moyen-Orient et Asie centrale du FMI . DR

Le 18/06/2020 à 12h41

VidéoInterrogé par Le360, mercredi 17 juin lors d’une visioconférence avec les représentants de la presse arabe, Jihad Azour, directeur du département Moyen-Orient et Asie centrale au FMI, ne tarit pas d’éloges sur le Maroc, considéré comme un très bon élève en matière de gestion de la crise de Covid-19.

Jihad Azour est le directeur du département Moyen-Orient et Asie centrale du Fonds monétaire international, où il supervise le travail du Fonds au Moyen-Orient, en Afrique du Nord, en Asie centrale et dans le Caucase. «Le Maroc est l’un des pays qui ont su gérer efficacement la crise sanitaire du coronavirus.

L’économie marocaine figure parmi les moins impactées, comparativement à d’autres pays de la région MENA», a souligné le représentant du FMI, en réponse à une question de Le360, seul média marocain représenté lors de cette conférence de presse, à laquelle ont pris part des journalistes de Tunisie, d’Egypte, de Jordanie et du Liban.

Lors de cette rencontre, Jihad Azour, qui était ministre des Finances au Liban (un pays qui connaît aujourd’hui une violente crise économique et financière) a affirmé que le FMI s’apprête à réviser à la baisse, dans les jours qui viennent, les prévisions de croissance annoncées en avril dernier.

Jihad Azour a mis en relief la coopération solide et de longue date entre le Maroc et le FMI et qui s’est renforcée durant les 8 dernières années, ce qui a contribué à renforcer la stabilité et la capacité de résilience de l’économie marocaine.

«La coopération entre le Maroc et le FMI est fondée sur des programmes diversifiés. L’expérience a montré l’importance de ces programmes en cas de chocs exogènes», a-t-il souligné, en rappelant que le Maroc a pu activer en une semaine la Ligne de précaution et de liquidité (LPL) et tirer 3 milliards de dollars.

Interrogé sur une éventuelle reconduction de l’accord sur la LPL, Azour a laissé entendre qu’aucune demande dans ce sens n’a à ce jour été soumise au FMI. «Nous échangeons régulièrement avec les autorités marocaines. Lors de la visite de la DG du FMI au Maroc, nous avons eu l’occasion de nous concerter sur les réformes, ainsi que sur les préparatifs des assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale qui auront lieu en novembre 2021 à Marrakech», conclut le directeur du département Moyen-Orient et Asie centrale du Fonds monétaire international.

Par Wadie El Mouden et Abderrahim Et-Tahiry
Le 18/06/2020 à 12h41