Le constat est identique chez tous les professionnels. La crise du Covid-19 a frappé lourdement le marché des voitures d’occasion qui suit d'ailleurs la même tendance observée dans le segment du neuf.
«L’affluence des clients est nettement inférieure à celle d’avant le confinement. Les gens circulent moins qu’avant et ne savent toujours pas s’ils y aura, ou non, un reconfinement général», explique Franck Arnoux, directeur commercial d’une agence spécialisée dans la vente de voitures d’occasion.
Celle-ci a vu son chiffre d’affaires baisser de 25 à 30% en glissement annuel et ce, malgré les facilités de paiement et autres garanties accordées à la clientèle.
L’effet a néanmoins été allégé par l’appui du Fonds spécial pour la gestion du Covid-19, souligne de son côté Mounir Ben Moussa, directeur de cette agence basée à Casablanca, spécialisée dans les voitures de luxe, pour la plupart importées d’Italie, de France et d’Allemagne, ajoutant que les prix, dans ce segment précisément, ont baissé de de 18 à 20% durant cette période difficile.
Pour sa part, Ali Doublali, gérant d’une entreprise dont le parc de voitures est approvisionné sur le marché local, assure que les prix ont connu une hausse du fait d’une raréfaction de l’offre, en lien avec la baisse de la fréquence des appels d’offres lancés par les sociétés de leasing. «Nous n’avons même pas atteint le quart du chiffre d’affaires réalisé en 2019», regrette Ali Doublali.