Les professionnels du secteur de la petite enfance (crèches, maternelles, garderies, jardin d’enfants, etc.) sont frappées de plein fouet par les effets de la pandémie de coronavirus, après plusieurs mois de fermeture de leurs établissements à cause de l’état d’urgence sanitaire.
A Agadir, nounous, éducateurs du préscolaire et propriétaires de crèches, dont la situation économique et sociale s’est très sérieusement détériorée ces derniers mois, poussent un cri de détresse.
«Les répercussions de la pandémie de coronavirus sur le secteur sont graves. Un certain nombre d'institutions ont été obligées de fermer, à l'instar des écoles du quartier Tikiwin, de la commune de Drarga, ainsi que de la commune d’Aourir, au nord de la ville, en raison des dettes accumulées de mars dernier à septembre», a déclaré, interrogé par Le360, Mohamed Talbi, responsable d’une maternelle dans le quartier Tikiwin à Agadir
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«Des éducateurs et des nounous ont dû chercher une alternative pour les aider à gérer leur subsistance au quotidien, après avoir espéré la fin de la crise», déplore cet interlocuteur, qui précise que certaines nounous se sont muées en femmes de ménage pour ne pas se retrouver à la rue, tandis que des éducateurs se sont tournés vers la vente de fruits et légumes pour subvenir aux besoins de leurs familles.
Pour Mohamed Ait El Mouden, premier vice-président de l'Union nationale pour le développement des associations de l'enseignement primaire au Maroc, la situation des établissements d'enseignement primaire de petite taille, à Agadir, est «catastrophique». Un certain nombre de propriétaires de ces établissements ont été contraints de vendre des équipements personnels pour s'acquitter de leur loyer, et des différentes charges (eau, électricité, dettes, etc.).
Il appelle dans ce sens les autorités compétentes à intervenir en urgence, et à trouver des solutions à même d’atténuer la détérioration des conditions de vie des travailleurs du secteur.