Retour de forme pour les sociétés cotées. Dans son édition du jour, L’Économiste assure que leur activité s’est améliorée durant le premier trimestre. Se basant sur l’analyse de BMCE Capital Research (BKR), le journal avance que le chiffre d’affaires global a progressé de 1,3% à près de 62 milliards de dirhams. Il attribue cette progression à "la bonne tenue de l’activité financière (+6,4% à 16,8 milliards de dirhams) qui a absorbé le léger retrait des revenus des industriels (-0,9% à 38,2 milliards de dirhams)". Selon lui, la situation du secteur "reste toujours impactée par les effets de la crise sanitaire", enregistrant une dégradation de 6,8% des ventes de l’agroalimentaire à 5,4 milliards de dirhams et une baisse de 10% de la distribution alimentaire. A cela s'ajoute "la contraction des revenus de Maroc Telecom qui reculent de 4,2% à 8,9 milliards de dirhams". Le quotidien pense que sans les contre-performances de Maroc Telecom et des opérateurs de l’agroalimentaire et de la distribution alimentaire, "le CA des industries aurait progressé de 3,6%". Toujours est-il que L’Économiste atteste que les revenus de la cote sont portés par les financières, en particulier les banques qui drainent 27,3% des revenus au 1er trimestre.. Elles ont, selon lui, "profité de la forte progression de +91% du résultat sur opérations de marché à 1,9 milliards de dirhams". Elles ont aussi bénéficié de "la bonne tenue de la marge d’intérêts qui progresse de plus de 2% à 11,2 milliards de dirhams". La hausse du PNB aurait pu être plus importante sans la baisse de 2% à 3 milliards de dirhams de la marge sur commissions. L’Économiste relève également que l'amélioration du secteur des assurances (+1,9% à 6,8 milliards de dirhams) est porté par "la bonne orientation de l'activité Vie (+4,7% à 1,9 milliards de dirhams)". Il assure 11% du CA de la cote. Maroc Telecom y contribue à hauteur de 14,4%, alors que les entreprises agroalimentaires réalisent 8,8% des revenus, les opérateurs gaziers 7,2% et les spécialistes des matériaux de construction 7,1%. Le journal constate des prémices de reprise même au niveau de l’endettement avec une réduction de 2,9% à 57,6 milliards de dirhams de la dette nette des valeurs cotées hors financières, en grande partie grâce à l'allégement de celle du secteur Télécom. L'Économiste remarque aussi le redressement de l’investissement avec une enveloppe globale de 2,5 milliards de dirhams. En tête des investisseurs, "les sociétés de placement immobilier, dont Aradei Capital fait partie, s’accaparent 31,5%". Les minières (24,5%), les télécoms (16,9%), l’agroalimentaire et boissons (7,6%) et Label’Vie (6%) suivent.
Par Rachid Al Arbi
Le 02/06/2021 à 22h55