Les opérateurs du secteur du tourisme sont de plus en plus préoccupés par la percée d’Uber. Dans son édition du jour, L’Economiste pointe cette «réalité qui dicte aux professionnels du transport touristique la prise en compte des enjeux des transformations numériques et leurs répercussions sur la mobilité de manière générale et sur les professionnels en particulier».
Pour Khalid Mouhib, secrétaire général de la Fédération nationale du transport touristique (FNTT), il s'agit donc d’«assimiler et comprendre la menace de cette nouvelle concurrence largement dématérialisée», relève le journal. Les opérateurs seront appelés à «s’adapter et œuvrer à la modernisation des instruments de contrôle du secteur». La fédération tient justement, le 4 mai prochain, son second forum régional sous le thème: «Révolution numérique: Quel impact sur la mobilité?».
A cette occasion, le point sera fait sur la stratégie numérique du pays. Il sera aussi question des impacts de l’innovation sur le modèle d’offre et de demande du transport, des changements organisationnels et culturels requis pour la mise à niveau des entreprises de transport, ou encore des solutions à adopter pour la mise en place d’une régulation efficiente de l’économie numérique.
L’arrivée d'Uber est très mal vue par les transporteurs touristiques qui dénoncent l’illégalité de ce business. Une source au sein de la FNTT, citée par L’Economiste, estime d'ailleurs qu'«Uber fonctionne à perte grâce à des subventions en provenance de l’étranger. Il pénètre le marché en travaillant à perte, ce qui lui permet de s’assurer du monopole».La fédération demande «un strict respect de la réglementation en vigueur», sans pour autant interdire Uber.
