Maintenant que le marché boursier casablancais est pris dans l’incertitude, les investisseurs vont se focaliser sur Marsa Maroc, dont l’introduction en Bourse va rapporter près de 2 milliards de DH aux caisses de l’Etat, et beaucoup de papiers frais à la corbeille. Une aubaine pour les investisseurs (personnes physiques et institutionnels).
Du côté du Trésor, les besoins prévisionnels annoncés pour le mois de juin sont limités à 6,5 milliards de DH, un montant en ligne avec ses tombées en capital durant ce mois de juin.
Selon les analystes financiers d’Attijari Intermédiation, le Trésor, à travers ses levées sur ces deux premières séances du mois de juin (4,5 milliards DH), semble confirmer son appétit pour la maturité deux ans qui s’accapare, à elle seule, plus de 65% des souscriptions.
Les analystes font remarquer que les taux de rendements se sont inscrits une nouvelle fois en baisse. La maturité treize semaines cède seize points de base (Pbs) pour s’établir à 1,68%, son plus faible niveau sur ce dernier quinquennat, mais surtout en-dessous du seuil du taux directeur de BAM fixé à 2,25%.
Idem pour le marché monétaire qui reste marqué par un excédent de liquidités important. Le cumul des écarts des soldes bancaires avec la moyenne requise par Bank Al-Maghrib s’élève à 16,4 milliards de DH.
Dans ces conditions, les taux monétaires ont enregistré des baisses sur les deux compartiments, note Attijari Intermédiation. Les taux interbancaires ont oscillé la semaine écoulée autour des 2 %, alors que le taux repo s’est établi au sein d’une fourchette de [1,50% - 1,60%].
On rappellera, par ailleurs, que Bank Al-Maghrib ne dessert toujours pas les banques à travers ses avances à sept jours. Seuls les prêts garantis à plus long terme sont maintenus à hauteur de 8,3 milliards de DH. Les conditions de liquidité restent parfaitement équilibrées soutenues par les placements du Trésor. Ces derniers s’établissent à 1,7 milliard de DH en moyenne quotidienne durant la dernière période.