Se dirige-t-on vers une revalorisation de la prime de renouvellement accordée aux transporteurs? Un amendement au projet de loi de finances 2019, introduit et adopté par la Commission des finances de la Chambre des Conseillers, le présage en tout cas.
Dans son édition du lundi 10 décembre, l’Economiste écrit que l’aide accordée par l’Etat dans le cadre du programme de renouvellement du parc de camions utilisés par les transporteurs sera revalorisée de 20% à 25%. Le dispositif ainsi proposé intègre deux composantes: une subvention à l’achat d’un véhicule neuf et une prime à la casse. Et si l’amendement est maintenu lors du vote final du projet de loi de finances 2019, ce dispositif sera appliqué dès le 1er janvier prochain et s’étalera jusqu’à fin 2023.
Un des responsables du ministère de l’Equipement et du Transport cité par l’Economiste explique que cet amendement a le mérite de donner plus de visibilité aux opérateurs, dans le sens où il s’étale sur cinq ans, alors que le dispositif jusque-là appliqué pour encourager le renouvellement du parc ne s’étendait que sur trois ans.
Toutefois, ajoute la même source, rien n’assure que la nouvelle mesure puisse être appliquée dès le début de l’année prochaine, en raison de la lourdeur des procédures qui doivent l’accompagner. Déjà, dans le cadre du dispositif actuel, les contraintes ne manquent pas, comme celle liée au nombre de prestataires qui prennent en charge la casse des véhicules dont les propriétaires ont été bénéficiaires.
Dans une ville comme Casablanca par exemple, on en décompte qu’un seul, sachant que l’appel à manifestation d’intérêt lancé par le ministère avec comme objectif de disposer d’un casseur au moins par région a été infructueux. Si le nombre de bénéficiaires du dispositif augmente donc grâce à l’amendement précité, cela constituera un réel défi pour la tutelle en matière de casse des véhicules. Ceci sans parler, bien entendu, de tout ce qui doit être fait pour permettre la gestion et le traitement des dossiers déposés auprès de l’administration pour bénéficier de la prime.
En attendant de voir ce qu’il adviendra de cet amendement, l’Economiste précise qu’il cible principalement les véhicules de transport collectif de voyageur, de transport de marchandises, les véhicules de remorquage et ceux des auto-écoles. Comparativement au dispositif appliqué jusque-là, il s’étend également aux véhicules dont le poids en charge est compris entre 3 et 3,5 tonnes, sous certaines conditions.