La structuration du secteur du transport routier international de marchandises et de voyageurs est en marche. L’objectif étant de mettre un terme à l’anarchie, le trafic informel de marchandises et les infractions aux réglementations. Dans ce sens, nous apprend La Vie Eco dans sa livraison en kiosque ce vendredi, plusieurs actions sont déployées soit unilatéralement par le Maroc et l’Espagne ou conjointement, et ce dans le cadre des travaux de la Commission mixte maroco-espagnole.
Au rang de ces diverses actions, on note le durcissement des contrôles aux frontières, initié par l’Espagne, qui intervient au moment où les volumes des marchandises transportées et le nombre de voyageurs acheminés augmentent de façon significative, précise le journal, ajoutant qu’un rapport du ministère de l’Equipement, dévoilé lors de la dernière réunion de la commission mixte à Rabat en juin dernier, montre que le volume des marchandises exportées est passé de 1,581 million de tonnes, soit 35,1 milliards de DH, en 2013 à 2,228 millions de tonnes (64,94 milliards de DH en valeur) en 2018 pour évolution de 85%. On note aussi que sur la même période, le volume des marchandises importées est passé de 4,615 millions de tonnes, soit 51,63 milliards de DH en valeur, à 6,119 millions de tonnes, correspondant à 76,07 milliards de DH, soit une hausse de 47%.
La Vie Eco indique que le renforcement des contrôles intervient suite à la recrudescence du trafic informel de colis et de marchandises, dans la mesure où les nouvelles dispositions prises par l’Espagne instaurent, entre autres, l’obligation d’adosser chaque bagage à un voyageur, qui devra passer ses effets personnels au scanner et justifier leur contenu. Soulignons aussi que les bagages non accompagnés seront immédiatement saisis.
Selon l’hebdomadaire, toutes ces différentes mesures ont pour corollaire de longues files d’attente, ce qui inquiète les opérateurs, surtout en période estivale où les rentrées au Maroc sont denses. On note que ces dernières années, le transport international routier informel de colis non accompagnés prend de plus en plus de place, ce qui effrite la marge des opérateurs opérant dans le formel. Dans ces conditions, quelle alternative trouver?