La grogne des professionnels du transport routier semble donner ses fruits. Le journal Al Massae explique, dans son édition de ce week-end des 24 et 25 juin que les autorités espagnoles ont décidé d’accorder aux transporteurs routiers marocains un nouveau contingent d’autorisations pour traverser les frontières ibériques.
La crise du transport international avait atteint un tel niveau que des centaines de camions marocains sont restés bloqués au port d’Algésiras à la frontière espagnole. Ils ont menacé de faire grève au port de Tanger Med et d’empêcher les Espagnols de passer les frontières marocaines comme réponse au traitement qui leur a été infligé par l’Espagne. Une situation qui a nécessité l’intervention du ministre du Transport. En effet, le quotidien avance que la décision est intervenue juste après la rencontre entre Najib Boulif, secrétaire d’Etat chargé du transport et son homologue espagnol.
Selon des sources professionnelles citées par le journal, l’administration ibérique a décidé d’octroyer 5000 autorisations supplémentaires en plus des 3000 accordées au Maroc dans un premier temps. Cela donnera certes aux Marocains la possibilité de reprendre leur activité, mais ne résoudra certainement pas le problème de fond. La partie espagnole a accordé ces 5000 nouvelles autorisations seulement pour qu’il gagne quelques mois, durant lesquelles les négociations seront ouvertes entre les deux parties (marocaine et espagnole) pour trouver une solution définitive.
Le problème a éclaté quand la partie espagnole a refusé d’actualiser le nombre d’autorisations accordées au royaume par un contingent qui correspond au volume de l’activité marocaine et pour instaurer l’esprit de la réciprocité vue que les opérateurs espagnols, eux, profitent d’un mode de transport qui ne consomment pas autant d’autorisations. Les opérateurs du transport routier international réclament la révision de la convention bilatérale pour qu’elle soit plus conforme à leur activité.