Nouvelle claque pour le gouvernement Benkirane. "L'Association internationale du transport aérien (IATA) a mis en garde le gouvernement sur les conséquences de la taxe sur les billets d'avion à l'international, applicable à partir du 1er avril", révèle L'Economiste de ce jeudi 16 janvier. Selon le quotidien économique, "l'organisation, qui représente 240 compagnies, estime que "la logique de la taxe va à l'encontre de la Vision 2020 du tourisme". "Cette Vision avait pour but de hisser le Maroc parmi les 20 premières destinations mondiales en 2020", rappelle de son côté Libération. Or, poursuit le journal citant l'IATA, "cette taxe aura à coup sûr un effet contre-productif sur le secteur, menacera de miner les progrès effectués, induira des effets négatifs sur le PIB et l'emploi et pourrait être néfaste pour la cohésion sociale et l'économie en général".
"Selon les estimations de l'IATA, l'instauration d'une taxe de 100 DH sur les billets en classe économique et de 400 DH pour les autres catégories se traduira par un manque à gagner pour le Trésor de 1,1 milliard de DH et menacerait près de 13.000 emplois", fait savoir L'Economiste. "La nouvelle taxe aérienne impactera négativement les compagnies aériennes nationales (RAM et Air Arabia) qui peinent toujours à retourner à l'équilibre financier après deux années difficiles", enchaîne le journal économique. A en croire des sources au sein de la compagnie citées par le journal francophone, la "RAM ne compte pas répercuter la taxe à cause de la rude concurrence étrangère. Le transporteur aérien national devra donc supporter l'équivalent de 250 millions de DH, soit environ 30% de son résultat d'exploitation". Et ce n'est pas tout. Car selon Les Eco, la RAM a décidé de voler au secours du tourisme marocain.
Le RAM à la rescousse
Après le retrait de certains opérateurs lowcost, dont Ryanair et EasyJet, qui desservaient à partir de Fès et de Tanger, la compagnie marocaine "annonce le renforcement de son offre dans ces deux villes". Une décision qui devrait, elle aussi, prendre effet à partir du 1er avril, date à laquelle la taxe devrait prendre acte. Et de noter qu'"aucun opérateur ne s'aventure à exécuter ses menaces sur-le-champ afin d'en faire un moyen de pression". Selon Les Eco, "c'est en concertation et coordination avec le ministère de l'Equipement et du transport que la compagnie nationale a adopté ce choix". Mais comme ne manque pas de le souligner le quotidien, "la différence entre les prix des lowcost et ceux de RAM est significative". Sur ce point, "la compagnie nationale tente de tempérer et de rassurer et s'engage à pratiquer un prix intéressant et compétitif", indique Les Eco. L'entrée en vigueur est loin de faire l'unanimité. Le fait que l'IATA s'en mêle en dit long sur la nature crash auquel il faut s'attendre !