Le Forum économique mondial vient de publier son classement annuel en matière des technologies de l’information, où le Maroc occupe une place de choix. Ce classement conforte le royaume dans ses choix de miser sur ces moyens de communications comme levier de développement. Le FEM classe le Maroc à la 78ème position en 2015, soit une évolution notable de 21 places par rapport à l’année 2014, où le royaume était 99ème. Une telle avancée, en somme remarquable, permet au Maroc d’être en tête au niveau de l’Afrique du Nord. Il devance ainsi la Tunisie (81ème), l'Algérie (120ème), la Libye (131ème) et la Mauritanie (138ème).
Un communiqué de l'agence nationale de réglementation des télécommunications (ANRT), rendant compte de ce rapport, souligne que «le Maroc a avancé de 68 positions au niveau des tarifs du mobile prépayé, un des trois indicateurs du pilier «affordability», se plaçant ainsi à la 42ème position alors qu'il occupait le 110ème rang en 2014».
Sur d’autres registres, en rapport avec les TIC, le Maroc a réalisé des avancées notables, mises en exergue par le rapport du FEM.
Intitulé «he Global Information Technology Report 2015 : ICTs for Inclusive Growth», le rapport classe cette année 143 économies sur la base du Network Readiness Index» (NRI). «Cet indice calcule la capacité d'un pays à exploiter les opportunités offertes par les TIC sur la base de 53 indicateurs prenant en compte quatre éléments: l'environnement politique et réglementaire, le degré de préparation en termes d'Infrastructure, d’«affordabilitye» et de compétences, l'usage des TIC par les individus, les entreprises et le gouvernement et les impacts économiques et sociaux des TIC», rappelle-t-on.
Il va de soi que la bonne place qu’occupe le Maroc aujourd’hui, ne peut que donner du baume au cœur des responsables. Cependant, au niveau législatif, il reste encore fort à faire. Pour preuve, la réforme des lois des télécoms peine toujours à sortir du circuit législatif. Quant au ministère, censé réguler le domaine, il semble bien loin de répondre aux espoirs formulés à l’occasion de la nomination à sa tête d’un chevronné des TIC, Moulay Hafid Elalamy. Certes, avec le dernier classement du FEM, on est en droit de se frotter les mains. Mais toujours est-il que le Maroc peut (encore) mieux faire.