Taxe sur les billets d’avion : Haddad s’explique

Lahcen Haddad, ministre du Tourisme.

Lahcen Haddad, ministre du Tourisme.

Le ministre du Tourisme a fait une sortie pour réexpliquer les raisons de l’instauration de la taxe sur les billets d’avion. Une mesure qui sera effective à partir du 1er avril 2014.

Le 21/11/2013 à 10h07

"Pour concrétiser les objectifs de la Vision 2020, il était nécessaire de diversifier et de pérenniser les sources de financement du dispositif de promotion du tourisme, d’où la création d’une nouvelle redevance voyage issue d’une légère taxation des billets d’avion". Tels sont les propos du ministre du Tourisme, Lahcen Haddad, qui a fait une sortie médiatique mercredi à Rabat pour expliquer les raisons de la création de cette nouvelle taxe. Pour mémoire, les ambitions de la Vision de 2020 prévoient notamment de réaliser 85 milliards de Dhs de recettes de voyage et 13,7 millions d’arrivées ainsi que la création de 645.000 emplois d’ici l’horizon 2015.

Selon le ministre, "la réalisation des ambitions de 2020 nécessite un budget de 13 milliards de Dhs sur la période 2011-2020 pour les besoins de la promotion du Maroc". Le budget actuel alloué à la promotion du tourisme est jugé insuffisant. Il existe deux principales sources de financement à savoir les subventions de l’Etat qui avoisine une moyenne annuelle de 300 MDH et les recettes de la taxe de promotion touristique payée par les clients séjournant dans les établissements d’hébergement classés estimées à près de 100 MDH.

Cette nouvelle taxe permettra, justifie le ministre, "à renforcer les ressources dédiées à la promotion touristique et de favoriser l’attractivité de la destination afin d’attirer les touristes en provenance de nouveaux marchés". Dans son intervention, le ministre a rassuré les professionnels en soulignant que cette redevance n’a pas d’effet rétroactif sur les achats déjà entamés par les TO pour l’année 2014. Les recettes de cette redevance alimenteront non seulement les caisses de l’Office nationale marocain du tourisme (ONMT), mais également le Fonds d’appui à la cohésion sociale.

Par Khadija Skalli
Le 21/11/2013 à 10h07