Taux directeur : Jouahri passera-t-il à l'acte ?

Abdellatif Jouahri, wali de Bank Al-Maghrib.

Abdellatif Jouahri, wali de Bank Al-Maghrib. . DR MAP

Bank Al-Maghrib tient ce mardi son conseil d'administration. Faut-il s'attendre à une baisse du taux directeur ?

Le 18/06/2013 à 00h51, mis à jour le 18/06/2013 à 01h12

"Baissera, baissera pas ?", "Politique monétaire, BAM va-t-elle rectifier le tir?" Les deux quotidiens économiques de la place scrutent le "conseil très attendu de la Banque centrale" prévu ce mardi 18 juin. Pour L’Economiste, Bank Al-Maghrib, "maintiendra le statu quo au niveau du taux directeur". Néanmoins, le journal estime qu'"une baisse du taux directeur serait la bienvenue". Un avis que les professionnels "appellent de leurs vœux pour relancer la dynamique de crédit", souligne le quotidien.

Si l’on en croit "un opérateur" interrogé par L’Economiste, "les conditions pour une baisse du taux sont réunies à commencer par la croissance du PIB prévue entre 4,5% et 5% en 2013". "Parallèlement, l’inflation semble se maintenir à un niveau tout à fait maîtrisable", ajoute le quotidien. "Ceci dit, deux raisons plaident contre le scénario d’une révision à la baisse", poursuit le journal. Il s’agit en l’occurrence du "manque de liquidité du secteur bancaire et de la montée du coût du risque des banques".

Franchir le cap

Même son de cloche du côté de Les Eco qui cite "plusieurs facteurs" qui participent à la décision de "maintien ou pas du même niveau du taux directeur qui est aujourd’hui à 3%". En plus de la croissance et de l’inflation, le quotidien francophone cite également "la stabilité macroéconomique".

Selon le journal, "ces indicateurs semblent afficher une certaine résilience qui ne nécessiterait pas un changement majeur dans la voie déjà empruntée par Bank Al-Maghrib". Selon l’analyse de Les Eco, "il s’agit de rectifier le tir pour ne pas tomber dans les mêmes dérapages qu’en 2012, d’autant plus que le Maroc s’est engagé vis-à-vis du FMI à respecter certains équilibres macroéconomiques, tels que le maintien des réserves de change à 4 mois d’importation ou encore un déficit de 3% en 2016".

Le verdict ce mardi de la Banque centrale est très attendu par les observateurs et les acteurs économiques. Quelle que soit l'annonce, le gouverneur de BAM saura trouver comme d'habitude les mots pour convaincre de la justesse de la décision prise quant au maintien ou pas du taux directeur.

Par Sophia Akhmisse
Le 18/06/2013 à 00h51, mis à jour le 18/06/2013 à 01h12