Taqa Morocco se porte plutôt bien en bourse. Et cela était loin d’être joué d’avance. Dans ce son édition du 11 novembre, “L’Economiste” note que le cours du producteur d’électricité s’est envolé au cours du troisième trimestre jusqu’à atteindre 592 DH. Une belle performance pour une société qui a été introduite à 447 DH en 2013.
«Le titre s’était inscrit dans un mouvement haussier caractérisé par deux longues phases de consolidation», analyse le journal qui justifie cette évolution à la promesse tenue de distribution de dividendes (106,60 DH pour l’exercice 2013 et 22 DH pour 2014) et de bonnes réalisations financières.
“L’Economiste” constate à juste titre que les professionnels du marché, ceux-là mêmes qui avaient brossé un sombre tableau de l’entreprise, dressent un tableau positif de la société. Aujourd’hui, ils sont quasi-unanimes. Ils estiment que la société devrait maintenir le rendement de son titre autour de 5% contre 4,4% pour le marché. Il faut dire que les résultats du groupe ont profité de la mise en exploitation des deux unités 5 et 6 à Jorf Lasfar et d’un effet de change favorable.
Mais de leur côté, les analystes pensent que ce sont plutôt les performances des unités 1 et 4 qui contribueraient aux bons résultats financiers de la société pour la fin del'année. Citée par L’Economiste, Upline Group estime que «le second semestre devrait être plus solide que le premier». La banque d’affaires prévoit justement une amélioration du taux de disponibilité des unités 1&4 pour atteindre une moyenne annuelle supérieure à 86,6%. Cela impliquerait une amélioration de 6% du chiffre d’affaires de Taqa Morocco à horizon 2016. Idem pour les bénéfices qui devraient avoisiner le milliard de dirhams à cette date. L’entreprise va sûrement tirer profit des différents projets suivant le plan de développement énergétique du Maroc et qui vise à couvrir et à sécuriser les besoins de l’ONEE en moyens de production.
Dans ce sillage, l’action qui était «chère» pour certains est désormais considérée comme valeur de fond de portefeuille qui se rémunère plus par les dividendes que par le cours. Selon un analyste cité par le journal, «elle se positionne au même rang que les autres valeurs de rendement, comme Maroc Telecom ou encore Minière Touissit».
De telles valeurs sont un placement sûr pour les institutionnels à la recherche de plus-values sur le long terme (5 à 8 ans). C’est d’ailleurs pour toutes ces raisons qu’Upline Group préconise de renforcer le titre dans les portefeuilles. «L'action qui a progressé de 39,29% depuis le début de l'année recèle un potentiel de hausse de 2,47% par rapport au cours cible de 607 DH».
