Depuis la fin du monopole, aucun opérateur ne s'est lancé dans la production. Mais, dans son édition du 21 septembre, L'Economiste rapporte que Habanos s'apprête aujourd'hui à implanter la première usine de fabrication de produits de tabac dans la région de Casablanca.
Selon le quotidien, la société compte investir pas moins de 1 milliard de DH dans cette usine. Elle y produira des cigarettes, des cigarillos, ainsi que des cigares, avec 600 emplois à la clé pour faire tourner cette usine qui sera déjà opérationnelle en décembre 2015. L'Economiste nous apprend que, "dès son entrée en service, l’unité industrielle aura une capacité de production de 400 millions de paquets par an et devrait atteindre 1,4 milliard une année après".
Contrairement à la SMT, la matière première sera principalement importée du Brésil, du Zimbabwe, des Etats-Unis… Le tabac pour la fabrication des cigares, lui, arrivera du Honduras, de Cuba et de la République Dominicaine. A l'inverse, Moulay Omar Zehraoui, président de Habanos, cité dans les colonnes du journal, assure que "la production sera orientée à 80% export, essentiellement en Afrique Subsaharienne". Avec au total plus de 40 millions de paquets de cigarettes par jour, l'usine ciblera principalement le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Bénin, le Mali et le Nigéria. Les 20% restants de la production seront destinés au marché local.
A ce propos, L'Economiste affirme que "les cigarettes qui porteront le label marocain devraient être proposées entre 15 et 35 DH" étant donné que le producteur se doit de s’aligner sur les prix du marché. En parallèle, lui compte bien séduire les buralistes. Le quotidien révèle que "Habanos concèdera une marge bénéficiaire de 8% contre environ 6% chez les concurrents".
Avec cette unité de production, l'industriel assume clairement ses ambitions sur le secteur puisqu'il projette d'atteindre rapidement 50% de parts de marché.
