Le Comité de coordination et de surveillance des risques systémiques, chargé d’évaluer les risques systémiques pour le secteur financier vient de tenir sa réunion périodique afin d’examiner l’état d’avancement de la feuille de route inter-autorités en matière de stabilité financière au titre de la période 2016-2018.
Il en ressort que les risques macroéconomiques au Maroc se situent globalement à un niveau modéré. Le communiqué sanctionnant cette réunion précise que le risque émanant de la position extérieure demeure limité, avec des réserves internationales assurant une couverture de six mois d’importation de biens et services. A titre de comparaison, le Fonds monétaire international (FMI) recommande que le niveau des réserves soit toujours supérieur à deux mois d’importation.
Au niveau des perspectives macroéconomiques, l’évolution reste favorable en lien avec l’amélioration attendue de l’activité économie mondiale et l’accélération prévue en 2017 de la croissance nationale. Cette dernière devrait être tirée, principalement, par le rebond du secteur agricole et la reprise progressive des activités non agricoles. Parallèlement, «le déficit du compte courant et le déficit budgétaire devraient s’atténuer d’ici 2018», peut-on lire dans le communiqué.
Sur un autre registre, le comité confirme la persistance d’une pression sur les entreprises, due aux délais de paiement trop longs. Sur la base d’une étude réalisée par Bank Al-Maghrib, portant sur un échantillon de près de 14.000 entreprises non financières privées et publiques, il s’avère que les délais de paiement des créances inter-entreprises se sont de nouveau allongés, en particulier pour les petites structures et pour certains secteurs d’activité. La mise en œuvre rapide de la réforme du cadre législatif et réglementaire relatif aux délais de paiement, finalisée au deuxième semestre 2016, devrait toutefois contribuer à l’atténuation de cette situation.
Au niveau bancaire, le rapport souligne que les bilans du secteur ont été affectés par les effets de la conjoncture économique nationale. Les banques ont connu une baisse de leurs marges d’intérêt, conjuguée à une nouvelle hausse du risque de crédit sur leurs opérations réalisées au Maroc. Leurs activités bancaires opérées à l’étranger ont, pour leur part, enregistré de bonnes performances.
«Les banques continuent de disposer d’un bon niveau de capitalisation. Le cadre prudentiel est, par ailleurs, en cours de renforcement à l’effet de consolider la résilience du secteur», ajoute le communiqué.