"Il est bosseur, studieux, compétent et ne fait jamais de vagues". Ainsi est dépeint Hassan Ouriagli par un ancien haut cadre de feu ONA. Ouriagli a rejoint la holding royale, en avril 2003, comme directeur attaché à la présidence, chargé des participations financières. Ce diplômé de l'Ecole polytechnique de Paris et de l'Ecole nationale des ponts et chaussées, était auparavant (depuis 1995) directeur associé à Cap Gemini Ernst & Young, à Paris. L’homme avait aussi roulé sa bosse au sein d’une banque d’investissement du groupe Crédit Lyonnais ainsi que la filiale française du groupe Reuters où il avait mis en place le département Risk Management.
En 2004, après le départ à la retraite de Guy Motais, ancien directeur général du premier holding du royaume, Hassan Ouriagli fait partie de la nouvelle direction générale collégiale composée de quatre hauts cadres. Lui est chargé de la stratégie financière de la holding. Parallèlement à cette fonction, ce mordu des nouvelles technologies préside aussi la filiale spécialisée de l’ONA, Mercure.com (cédée en 2009). Hassan Ouriagli sera le seul survivant de cette parenthèse de direction collégiale de l’ONA qui a fait long feu. Alors que les trois autres ont quitté la holding, l’homme à la compétence reconnue n’a cessé de gravir les échelons. Il reste directeur délégué de l’ONA jusqu’à la disparition de ce holding avec sa fusion, fin 2010, avec la SNI. Après cette méga-opération et le redéploiement des effectifs de l’ONA, son nom circule pour prendre les destinées de Lesieur. Mais c’est finalement à la filiale française de la SNI, la centrale d’achat Optorg qu’il atterrit en septembre 2011. "C’est lui qui a demandé de retourner à Paris. On ne pouvait rien lui refuser. C’est une compétence trop précieuse pour la laisser filer", nous confie un connaisseur des arcanes du groupe royal.
Au sein d’Optorg, l’homme, qui est apprécié par tous ceux qui ont travaillé à ses côtés, prouve à nouveau l’étendue de son talent. Les performances de cette filiale au cours des dernières années sont plus qu’honorables. C’est ce qui a plaidé en sa faveur pour être désigné comme le successeur de Hassan Bouhemou à la tête de la holding royale. Le prochain conseil d’administration de la SNI, prévu au plus tard le 30 septembre, entérinera officiellement la nomination de Ouriagli qui fêtera, le11 novembre, prochain ses 52 ans. Gageons qu’il marquera à sa manière l’histoire du plus important holding privé du royaume.